Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a réagi aux déclarations du ministre de la Défense israélien, Israel Katz. Il a affirmé que "nul tiers ne doit dire à l'Espagne ce qu'elle doit faire". Cette réaction fait suite à l'annonce d'un plan de sortie pour les civils à Gaza, où l'Espagne a été mentionnée parmi les pays qui devraient les accueillir.
Dans une interview accordée à RNE, Albares a souligné que la solidarité espagnole envers le peuple palestinien "est hors de tout doute". Il a rappelé que l'Espagne a accueilli des Palestiniens dans le besoin, tels que des enfants malades et des personnes nécessitant un asile. Cependant, il a précisé que "la terre des Palestiniens est la Palestine" et que "celle des Gazaouis est Gaza".
Albares a déclaré que "personne ne doit débattre de l'endroit où les Palestiniens doivent aller" depuis la Gaza, car c'est leur terre. Le plan proposé par Israel Katz prévoit la sortie de la population par des passages terrestres et des accords spéciaux pour des sorties maritimes et aériennes. Le ministre a également critiqué les accusations portées contre des pays comme l'Espagne, les qualifiant d'hypocrisie si ces derniers refusaient d'accueillir des Gazaouis.
Il a rejeté "fermement" le plan de Donald Trump visant à expulser les Gazaouis. Albares a insisté sur le fait que "la terre des Gazaouis est Gaza", affirmant que cette région doit faire partie de l'État palestinien futur, comme le souhaite l'Espagne et la majorité des pays du monde.
Le ministre a souligné que l'Espagne se concentre actuellement sur l'introduction de l'aide humanitaire à Gaza pour soutenir le peuple palestinien, qui a subi de nombreuses pertes innocentes. Il a mentionné que près de 45 000 victimes ont été enregistrées à cause des bombardements indiscriminés.
Albares a également évoqué une phase de reconstruction, affirmant que "nous devons tous aider à reconstruire Gaza". Cela représenterait un premier pas vers l'établissement de l'État palestinien, englobant Gaza et la Cisjordanie, où la violence actuelle est inacceptable.
Le ministre a rejeté la politique de colonisation israélienne, souvent critiquée par les Nations Unies, qui complique la solution à deux États. Il a affirmé que cette solution est essentielle pour apporter paix et stabilité à tous les peuples du Moyen-Orient, y compris le peuple israélien.
Concernant l'accueil des réfugiés, Albares a insisté sur le fait que "l'Espagne prend ses décisions de manière souveraine". Il a précisé que la politique extérieure de l'Espagne est cohérente, défendant les mêmes principes pour l'Ukraine et la Palestine, tout en protégeant le droit international et les valeurs humaines.
En somme, José Manuel Albares a affirmé la position ferme de l'Espagne sur la question palestinienne. Il a réitéré l'importance de la solidarité et de l'aide humanitaire, tout en défendant les droits des Palestiniens. L'Espagne continuera à agir selon ses principes, sans subir d'influence extérieure.