Contrôle des États-Unis sur Gaza : La Maison Blanche précise, l'ONU met en garde contre un « nettoyage ethnique »

Introduction

Lors d'une récente conférence de presse, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a décrit les ravages de Gaza aux journalistes. Les États-Unis, sous la direction du président Donald Trump, envisagent de transférer les Palestiniens hors de Gaza, une proposition qui a suscité une forte condamnation internationale.

Réactions internationales à la proposition de Trump

Des pays comme Paris, Londres, Berlin et même l'Arabie saoudite ont rejeté l'idée de vider Gaza de ses habitants. Le secrétaire d'État, Marco Rubio, a tenté de clarifier la situation, affirmant que l’objectif était de nettoyer et reconstruire Gaza, et non de prendre le contrôle de la région.

Les tensions se sont intensifiées lorsque Steven Witkoff, l'envoyé spécial de la Maison Blanche, a précisé que Trump ne souhaitait pas envoyer de troupes américaines sur le terrain. Karoline Leavitt a également affirmé qu'il n'y aurait pas de bottes sur le terrain pour le moment, mais a laissé la porte ouverte à l'envoi futur de troupes.

Les contradictions sur le financement de la reconstruction

Les déclarations de Rubio et Leavitt sur le coût de la reconstruction de Gaza ont été contradictoires. Rubio a décrit la proposition comme une démarche généreuse, tandis que Leavitt a insisté sur le fait que les contribuables américains ne paieraient pas la facture, en respectant le slogan “America First”.

Cette ambiguïté sur le financement a suscité des doutes, même chez le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, qui a exprimé des réserves sur la possibilité que les États-Unis prennent le contrôle de Gaza ou financent sa reconstruction.

Les implications pour les Palestiniens

Gérard Araud, ancien ambassadeur de France aux États-Unis, a souligné que Trump pose des questions difficiles sur l'avenir des Palestiniens. Selon lui, la situation à Gaza est désastreuse, avec deux millions d'habitants vivant dans des conditions abjectes. Il a critiqué l'indifférence générale en Occident face à cette crise.

Dominique de Villepin a également exprimé ses préoccupations concernant les propositions de Trump, les qualifiant de dangereuses et de fantasques. Il a mis en garde contre une négation de l'histoire et a appelé à respecter les aspirations du peuple palestinien.

La position de l'ONU

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a rappelé l'importance de respecter les droits inaliénables des Palestiniens. Lors d'une réunion, il a insisté sur la nécessité d'éviter toute forme de nettoyage ethnique à Gaza et a réaffirmé la solution à deux États comme étant essentielle pour une paix durable.

Guterres a souligné que toute paix nécessiterait des progrès tangibles vers la fin de l'occupation et l'établissement d'un État palestinien indépendant, avec Gaza comme partie intégrante. Cette position est soutenue par plusieurs pays, dont la France et l'Arabie saoudite.

Conclusion

La situation à Gaza reste complexe et délicate. Les propositions de Donald Trump soulèvent de nombreuses questions et inquiétudes tant au niveau national qu'international. Alors que les États-Unis envisagent des solutions, la communauté internationale continue de plaider pour une approche respectant les droits des Palestiniens et favorisant une paix durable.