Les États-Unis et Israël ont rejeté un plan arabe pour la reconstruction de Gaza. Ce plan permettrait aux 2,1 millions de Palestiniens de rester sur place. Il a été soutenu par des dirigeants arabes lors d'un sommet au Caire. Ce plan constitue une alternative à l'idée de Donald Trump, qui propose que les États-Unis prennent le contrôle de Gaza.
La Autorité palestinienne et le Hamas ont exprimé leur soutien au plan arabe. Celui-ci prévoit une gouvernance temporaire par un comité d'experts indépendants et le déploiement de forces de paix internationales. Cependant, la Maison Blanche et le ministère des Affaires étrangères israélien estiment que le plan ne prend pas en compte les réalités sur le terrain.
Le sommet s'est tenu dans un contexte de préoccupations croissantes concernant la fragilité du cessez-le-feu à Gaza. Ce cessez-le-feu, en vigueur depuis six semaines, pourrait s'effondrer après son expiration. Israël a bloqué l'aide pour faire pression sur le Hamas afin d'accepter une nouvelle proposition américaine.
Le Hamas insiste pour que la seconde phase du plan commence comme convenu, entraînant la fin de la guerre et un retrait complet des troupes israéliennes. La situation humanitaire à Gaza est critique, avec des pénuries de nourriture et d'autres ressources essentielles.
Le plan de reconstruction de 53 milliards de dollars a été présenté par l'Égypte lors d'un sommet d'urgence de la Ligue arabe. Ce plan prévoit de reconstruire Gaza en trois phases sur cinq ans. Il inclut la construction de 200 000 logements préfabriqués et la réparation de 60 000 maisons.
La première phase, d'une durée de six mois, nécessitera 3 milliards de dollars pour déblayer des millions de tonnes de débris. La seconde phase, qui durera deux ans et coûtera 20 milliards de dollars, se concentrera sur la reconstruction des infrastructures de logement et de services publics.
Le plan a été accueilli avec un soutien fort de la part des dirigeants arabes, qui ont rejeté toute forme de déplacement des Palestiniens. Ils ont qualifié cette idée de violation du droit international et de crime contre l'humanité. Cependant, Israël a rapidement contesté ce soutien, affirmant que le plan ne tenait pas compte des réalités actuelles.
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche a déclaré que le plan arabe ne reconnaissait pas que Gaza est actuellement inhabitable. Il a réaffirmé que Trump soutenait sa vision de reconstruire Gaza sans le Hamas.
La réponse du ministère israélien des Affaires étrangères a suscité des critiques. Ils affirment que le plan arabe est basé sur des perspectives obsolètes. En outre, ils soutiennent que l'idée de Trump offre une opportunité aux Gazaouis de choisir leur avenir librement.
Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe a qualifié l'approche de Trump d'inacceptable. Il a souligné que cela conduirait à un déplacement forcé des Palestiniens, ce qui est contraire au droit international. Les craintes d'une répétition de la Nakba demeurent vives parmi les Palestiniens.
Le rejet du plan arabe par les États-Unis et Israël marque une étape importante dans le conflit. Les tensions restent élevées alors que la situation à Gaza se détériore. Les propositions de reconstruction s'accompagnent de défis majeurs, tant sur le plan humanitaire que politique. L'avenir des Palestiniens à Gaza reste incertain, alors que les discussions se poursuivent.