Les récentes frappes israéliennes ont causé la mort d'au moins 37 personnes dans la région de Gaza, selon l'agence de défense civile gérée par le Hamas. La majorité des victimes se trouvaient dans des zones où des civils déplacés avaient établi des tentes.
Des témoins à al-Mawasi ont rapporté que des tentes ont été embrasées par une explosion puissante, entraînant des pertes, y compris celle d'enfants. Un homme a décrit avoir été réveillé par des cris et de la panique, observant les flammes se propager rapidement d'une tente à l'autre.
Le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal, a indiqué que deux missiles avaient frappé des tentes dans la zone côtière d'al-Mawasi, tuant au moins 16 personnes, principalement des femmes et des enfants. Vingt-trois autres ont été blessés dans cette tragédie.
Des vidéos vérifiées par la BBC montrent les restes calcinés du camp, avec des effets personnels éparpillés au sol. Des survivants ont décrit un moment de chaos, en disant : "Les femmes couraient, essayant désespérément d'échapper au feu."
Une femme déplacée de Khan Younis a rapporté que l'attaque avait tué dix membres d'une même famille pendant leur sommeil, tandis que cinq autres ont été blessés. Un homme a raconté avoir tenté d'éteindre les flammes en jetant du sable, mais les efforts étaient vains.
Les témoignages évoquent une impuissance face à la violence. "Nous étions sans défense, incapables de sauver ceux qui périssaient devant nous," a déclaré un survivant, décrivant la scène dévastatrice.
Amande Bazerolle, coordinatrice d'urgence pour Médecins Sans Frontières (MSF) à Gaza, a déclaré que les frappes avaient eu lieu près de leur bureau, recevant plusieurs victimes. "La plupart sont déjà décédées à leur arrivée," a-t-elle précisé, soulignant la gravité de la situation.
Les autorités de Gaza ont rapporté d'autres frappes ayant tué sept personnes à Beit Lahia, et dix à Jabalia, dont des membres d'une même famille. La situation humanitaire se détériore rapidement, et des organisations comme Oxfam et Save the Children ont averti d'un effondrement total du système d'aide.
Le 1er mars, Israël a imposé un blocus complet sur Gaza, intensifiant les attaques depuis le 18 mars. Selon le ministère de la santé géré par le Hamas, ces frappes ont tué 1 691 personnes depuis le début des hostilités. Environ 500 000 Palestiniens ont été déplacés suite aux ordres d'évacuation israéliens.
Les dirigeants israéliens affirment que leur objectif est de faire pression sur le Hamas pour libérer des otages. Ils soutiennent qu'il n'y a pas de pénurie d'aide, malgré les déclarations contraires des organisations humanitaires.
La situation à Gaza continue de se détériorer, avec des frappes israéliennes causant des pertes humaines tragiques et un impact dévastateur sur les familles. Les organisations humanitaires appellent à une action urgente pour éviter un effondrement humanitaire complet, alors que la communauté internationale observe avec inquiétude.