Lors d'un sommet mondial à Dubaï, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a exprimé son opposition à l'idée de déplacer les Palestiniens de Gaza. Il a affirmé que cette proposition est inacceptable pour le monde arabe, soulignant que les Arabes ont lutté contre cette idée pendant cent ans.
La Chine a également exprimé son désaccord concernant le déplacement forcé de la population de Gaza. Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a affirmé que Gaza fait partie intégrante du territoire palestinien, renforçant ainsi la position des Palestiniens face aux propositions américaines.
Le président américain, Donald Trump, a récemment évoqué un plan pour développer Gaza après avoir déplacé ses habitants. Lors d'une rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, il a déclaré que les États-Unis n'avaient pas besoin d'acheter Gaza, insinuant un contrôle américain sur le territoire.
Ahmed Aboul Gheit a mis en garde contre les conséquences de cette vision, affirmant que cela viserait à vider la Palestine historique de ses habitants. Il a également annoncé un sommet d'urgence en Égypte pour discuter de la question palestinienne.
Pour les Palestiniens, le déplacement évoqué par Trump rappelle la Nakba, ou "catastrophe", qui désigne l'exode massif de 1948 suite à la création de l'État d'Israël. Des centaines de milliers de Palestiniens ont été forcés de fuir, cherchant refuge dans des pays voisins ou dans des territoires qui deviendront plus tard la Cisjordanie et Gaza.
Cette mémoire collective est un point sensible pour les Palestiniens, qui craignent de revivre une telle tragédie. Les déclarations récentes de Trump ont ravivé ces craintes, exacerbant les tensions dans la région.
Emmanuel Macron a également réagi à la proposition de Trump, soulignant que Gaza n'est pas une terre vide mais un territoire habité par deux millions de personnes. Il a insisté sur le fait qu'il ne peut pas être demandé à ces personnes de se déplacer.
Macron a ajouté que la solution au conflit ne réside pas dans une opération immobilière, mais plutôt dans une opération politique visant à respecter les droits des Palestiniens à avoir leur propre État.
La situation à Gaza reste complexe, avec des tensions croissantes autour des propositions de déplacement de la population. Les déclarations de leaders arabes et internationaux soulignent l'importance de respecter les droits des Palestiniens. Alors que les discussions se poursuivent, l'avenir de Gaza et des Palestiniens reste incertain.