Suite à la proposition de déplacement forcé de la population de Gaza par le président américain Donald Trump, la situation a pris une tournure alarmante. Trump a suggéré que les États-Unis souhaitent prendre contrôle du territoire palestinien, provoquant ainsi une réaction unanime des gouvernements du Proche-Orient.
Les gouvernements de la région ont exprimé leur refus de toute forme de réinstallation des Palestiniens. L'Égypte a réitéré que l'Autorité Palestinienne, qui gouverne la Cisjordanie, devrait assumer ses responsabilités dans la bande de Gaza. Ils ont également demandé une reconstruction rapide de la région après quinze mois d'offensive israélienne.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a rencontré le premier ministre palestinien pour discuter des derniers événements. L'Égypte insiste sur une solution à deux États avec des frontières de 1967, tout en rejetant l'idée de réinstaller des réfugiés sur son territoire.
Malgré son alliance avec les États-Unis, l'Égypte refuse de considérer la proposition de Trump. Pendant ce temps, le président palestinien Mahmud Abbas a voyagé en Jordanie, où Trump envisage également un réinstallation des Palestiniens. Les dirigeants jordaniens ont exprimé leur volonté de fermer la frontière si des réfugiés étaient forcés d'entrer dans leur pays.
Le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Abdel Fattah El Sisi prévoient de se rendre à Washington pour aborder cette question. Les sources de sécurité jordanaises ont averti que toute tentative d'Israël de rouvrir le passage pour les réfugiés serait considérée comme un casus belli.
Arabie Saoudite a déclaré que l'intervention américaine à Gaza signifierait l'expulsion permanente de plus de deux millions de résidents. Le ministère des Affaires étrangères a réaffirmé son refus d'accepter toute violation des droits des Palestiniens, qu'il s'agisse de colonisation ou d'annexion de terres.
De plus, le ministre turc des Affaires étrangères a qualifié la proposition de Trump d'inacceptable, avertissant que laisser de côté les Palestiniens ne ferait qu'aggraver les conflits futurs. Ces déclarations soulignent la tension croissante autour de la situation à Gaza.
Plus de 90 % de la population de Gaza a été déplacée au moins une fois durant les quinze derniers mois de conflit, entraînant plus de 61 000 décès. Ce chiffre pourrait encore augmenter avec la découverte des décombres des bâtiments détruits. La population locale ainsi que les groupes politiques s'opposent fermement à tout déplacement forcé.
De nombreux habitants de Gaza sont des Palestiniens qui ont été expulsés d'autres régions et n'ont pas pu revenir. Ils craignent un réinstallation massive similaire à celle de 1948, où plus de 700 000 Palestiniens ont été contraints de fuir vers des pays voisins, créant une crise humanitaire persistante.
La situation à Gaza demeure critique, avec des propositions de déplacement qui suscitent de vives réactions. Les gouvernements de la région, tout en appelant à un dialogue constructif, restent fermes sur leur position contre toute forme de réinstallation des Palestiniens. L'avenir de la région dépendra des décisions prises dans les semaines à venir.