Récemment, l'armée israélienne a admis avoir effectué une frappe dans la région d'al-Mawasi, au sud de Gaza. Cette opération, qui a causé la mort d'au moins un Palestinien et blessé 30 autres, n'avait pas été précédemment reconnue. Cette annonce a suivi un incident tragique où 31 Palestiniens ont été tués près d'un nouveau centre de distribution d'aide à Rafah.
La frappe a eu lieu dimanche, peu après que des rapports aient fait état de victimes près du centre d'aide. Selon l'agence de défense civile dirigée par le Hamas, les frappes ont été effectuées à un moment critique. En analysant des vidéos de l'incident, BBC Verify a également identifié une frappe distincte dans la ville de Khan Younis, qui n'avait pas été annoncée par les Forces de défense israéliennes (IDF).
Lorsque BBC Verify a interrogé l'IDF, ils ont reconnu avoir effectué une frappe d'artillerie, attribuant l'incident à des "erreurs techniques et opérationnelles". L'armée a déclaré que les troupes avaient tiré vers une "cible", mais que l'artillerie avait dévié, touchant à tort la zone d'al-Mawasi.
Cette frappe a eu des conséquences dévastatrices pour la population locale. L'ONU estime que 90 % des 2,1 millions d'habitants de la bande de Gaza ont été contraints de fuir leur domicile. Les ambulances sont rapidement arrivées sur les lieux pour évacuer les blessés, et des vidéos ont montré l'horreur de la situation, avec des corps ensanglantés entourés de nuages de poussière.
Les images de la frappe ont d'abord été liées à des meurtres près du centre de distribution d'aide, mais BBC Verify a pu les géolocaliser à Khan Younis, à 4,5 km du site. Cela a suscité des tensions entre les déclarations de l'armée israélienne et les rapports de l'agence de défense civile du Hamas.
Suite à l'incident, l'IDF a déclaré que l'événement était en cours de révision. Cependant, ils n'ont pas fourni de chiffres sur les victimes de l'explosion à Khan Younis. Ce manque de transparence a alimenté les controverses autour de la responsabilité de l'armée israélienne dans ces attaques.
Les déclarations de l'IDF ont également été remises en question par des médias, notamment la BBC, qui a démenti les affirmations selon lesquelles elle aurait retiré des reportages concernant les meurtres près du centre d'aide. En réponse, la BBC a affirmé qu'elle maintenait sa position sur les faits rapportés.
Ce conflit a été exacerbé par une campagne militaire israélienne en réponse à une attaque transfrontalière du Hamas, qui a causé environ 1 200 morts et 251 personnes prises en otage. Depuis le début des hostilités, le nombre de victimes à Gaza a atteint au moins 54 607, dont 4 335 depuis la reprise des offensives israéliennes.
La situation à Gaza reste extrêmement préoccupante, avec des pertes humaines continues et une crise humanitaire sans précédent. Les déclarations contradictoires des différentes parties impliquées compliquent la compréhension de la réalité sur le terrain. Les organisations internationales et les médias continuent d'appeler à une plus grande transparence et à des enquêtes sur les incidents tragiques qui se produisent.
En conclusion, la reconnaissance par l'armée israélienne de cette frappe souligne l'importance d'une surveillance et d'une responsabilité accrues dans le cadre de ce conflit dévastateur. Les conséquences sur la population civile sont tragiques et nécessitent une attention urgente de la communauté internationale.