Les forces israéliennes ont ordonné à tous les habitants de Gaza City de quitter immédiatement la ville en prévision d'une offensive terrestre majeure. Ce message a été diffusé par le porte-parole arabe de l'armée israélienne, incitant jusqu'à un million de Palestiniens à se diriger vers le sud. "Rester dans la zone est extrêmement dangereux", a-t-il déclaré.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé que les frappes aériennes qui ont récemment détruit des immeubles à Gaza City ne sont que le début d'une opération intensive pour capturer ce qu'il considère comme le dernier bastion important de Hamas. Cette situation a suscité des critiques internationales, notamment de la part des Nations Unies, qui ont averti que l'intensification des offensives aggraverait la situation humanitaire déjà désastreuse.
Les forces de défense israéliennes (IDF) ont clairement indiqué leur détermination à vaincre Hamas et à mener des opérations à Gaza City. Dans des tracts distribués et sur les réseaux sociaux, ils ont exhorté les civils à évacuer pour leur sécurité.
Malgré l'ordre d'évacuation, des milliers de personnes ont été vues se dirigeant vers le sud, mais il n'y avait pas de signe d'une véritable exode massif. Hanaa, une mère de trois enfants, a déclaré ne pas savoir où aller et qu'elle attendait d'être en "réelle danger". Elle a perdu son logement dès le début de la guerre et se trouve maintenant déplacée avec des proches.
Razan, une étudiante, a fui Gaza City il y a deux jours en raison des bombardements. Elle partage maintenant une chambre avec environ 20 membres de sa famille. Elle a exprimé sa fatigue face à l'instabilité et à l'absence de logement, ajoutant qu'elle avait perdu tout espoir.
Les agences des Nations Unies ont averti que l'annonce d'opérations militaires intensifiées aurait des conséquences humanitaires horribles pour les personnes vivant dans des sites de déplacement. Beaucoup de ménages ne peuvent pas se déplacer en raison des coûts élevés et des défis logistiques. L'ordre d'évacuer des centaines de milliers de personnes pourrait constituer un transfert forcé selon le droit international.
Depuis le 14 août, plus de 97 000 personnes ont été nouvellement déplacées, mais seulement 50 000 ont été observées se déplaçant vers le sud, comme l'a ordonné l'armée israélienne. La situation reste critique, car la zone désignée pour l'évacuation a été touchée par de fréquents bombardements.
La situation à Gaza est désespérée, avec des camps de tentes déjà surpeuplés et des hôpitaux fonctionnant à plusieurs fois leur capacité. Les Nations Unies ont averti qu'il n'y a pas de lieu sûr à Gaza et que les besoins en aide humanitaire sont immenses. Les tentes livrées récemment ne suffisent pas pour accueillir les centaines de milliers de personnes déplacées.
Le chef humanitaire de l'ONU, Tom Fletcher, a souligné qu'il ne restait qu'une fenêtre étroite jusqu'à la fin septembre pour empêcher la famine de s'étendre à d'autres zones. Depuis la déclaration de famine à Gaza City, le ministère de la santé de Gaza a rapporté au moins 121 décès dus à la malnutrition.
La situation à Gaza City est alarmante, avec des milliers de personnes en danger et des conditions de vie qui se détériorent rapidement. Les appels à l'évacuation et les opérations militaires intensifiées exacerbent la crise humanitaire. Il est crucial que des actions soient entreprises pour protéger les civils et fournir l'aide nécessaire à ceux qui en ont besoin.