L'ONG suspend ses opérations à Gaza après le cessez-le-feu

Suspension des opérations de l'aide à Gaza

Le groupe humanitaire controversé, la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), a annoncé la suspension de ses opérations à Gaza après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas le 10 octobre. Bien que financée jusqu'en novembre, l'organisation a déclaré que sa dernière livraison avait eu lieu vendredi.

La GHF a fait l'objet de vives critiques après la mort de centaines de Palestiniens lors de la collecte de nourriture près de ses sites de distribution. Selon des témoins, la plupart des victimes auraient été tuées par les forces israéliennes. Israël a régulièrement nié que ses troupes aient tiré sur des civils à ces endroits.

Fermeture des sites de distribution

Le site de distribution d'aide le plus au nord, connu sous le nom de SDS4, a été fermé car il n'était plus sous le contrôle de l'IDF, a déclaré un porte-parole. Des images satellites ont montré qu'il a été démantelé peu après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu. Les images montrent des traces de pneus, de la terre perturbée et des débris éparpillés sur l'ancien site.

Le porte-parole de la GHF a indiqué : "Nous sommes actuellement en pause. Nous pensons qu'il y a encore un besoin, une demande pour autant d'aide que possible. Notre objectif est de reprendre la distribution d'aide." Malgré cette intention, des spéculations circulent sur les termes finaux du cessez-le-feu qui pourraient les exclure.

Analyse de l'aide humanitaire

Une analyse des données fournies par l'ONU montre peu de changements dans l'aide collectée depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu. La quantité moyenne d'aide "collectée" a légèrement augmenté par rapport à la semaine précédente, mais reste conforme aux chiffres de septembre.

Selon les données de l'ONU, environ 20% de l'aide quittant un point de passage a atteint sa destination prévue depuis le 19 mai. Plus de 7 000 camions d'aide ont été "interceptés", soit "pacifiquement par des personnes affamées, soit de manière forcée par des acteurs armés".

Perspectives d'avenir et défis

Des sources d'aide ont exprimé l'espoir que le pillage diminue dans les semaines à venir, à mesure que l'ordre sera rétabli et que la population recevra des assurances sur la tenue du cessez-le-feu. Un porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a souligné l'importance d'augmenter l'aide et les fournitures essentielles pour atteindre les Gazaouis vulnérables.

OCHA dispose de centaines de points de service communautaires et de foyers impliqués dans la distribution d'aide. Cependant, l'accès à de nombreux points a été perdu, parfois en raison du conflit ou parce qu'Israël a refusé l'accès.

Conditions nécessaires pour la reprise de l'aide

Le porte-parole de l'OCHA a déclaré : "Nous devons rétablir nos points de service, réduire le pillage, dégager les routes des munitions non explosées et obtenir des assurances de sécurité." Ces conditions sont essentielles pour garantir la distribution efficace de l'aide à ceux qui en ont le plus besoin.

Conclusion

La situation à Gaza reste complexe et préoccupante. La suspension des opérations de la GHF souligne les défis auxquels sont confrontés les groupes humanitaires. La nécessité d'une aide humanitaire continue est cruciale, mais elle dépend de la sécurité et de l'accès aux zones touchées.