Au cours des trois derniers jours, une série d'incidents mortels a eu lieu sur la route menant à un site de distribution d'aide à Gaza, géré par un groupe controversé soutenu par les États-Unis et Israël. Ces événements tragiques soulèvent des questions sur la sécurité et l'efficacité de l'aide humanitaire dans la région.
Les trois incidents se sont produits sur des routes menant à un site dans le sud-ouest de Gaza, entièrement contrôlé par l'armée israélienne. Selon l'agence de défense civile dirigée par le Hamas, 31 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens dimanche matin. De plus, trois autres personnes ont perdu la vie lundi matin, et 27 autres ont été tuées mardi, selon des responsables de la santé.
Israël a rejeté ces accusations, qualifiant les rapports de "fausses informations". Les autorités israéliennes ont affirmé que des tirs d'avertissement avaient été effectués à 1 km du site et que des soldats avaient ouvert le feu après avoir identifié des "suspects" les jours suivants. Cependant, très peu de vidéos ont émergé montrant les incidents eux-mêmes.
Les incidents ont eu lieu près d'un centre de distribution d'aide, nommé Site de Distribution Sécurisé 1 (SDS 1), ouvert le 26 mai. Ce site fait partie d'un nouveau système d'aide, critiqué par de nombreuses organisations humanitaires, qui vise à contourner l'ONU. Israël accuse l'ONU d'échouer à empêcher le détournement de l'aide par le Hamas.
Le GHF a conseillé aux civils de suivre un itinéraire spécifique pour accéder à SDS 1, mais des analystes ont mis en doute la sûreté de cette route. Chris Newton, analyste au Crisis Group, a déclaré que cette approche était "très éloignée" de ce qui était possible avec le système basé sur l'ONU.
Le premier incident a eu lieu dimanche, alors que le GHF avait annoncé l'ouverture de SDS 1. Cependant, une heure plus tard, il a été signalé que le site était fermé, provoquant un rassemblement de Gazaouis au rond-point Al-Alam. Des vidéos ont montré des personnes au sol et des explosions, suggérant une escalade de la violence.
Les autorités de Gaza ont rapporté que des tirs avaient été entendus, et un enregistrement audio a capturé des explosions et des tirs prolongés. Bien que les vidéos n'aient pas pu être géolocalisées avec certitude, des images de corps sur la plage ont été diffusées, indiquant la gravité de la situation.
Les événements tragiques ont suscité des critiques croissantes à l'égard du système de distribution d'aide mis en place par Israël. Mahmoud Basal, porte-parole de la défense civile palestinienne, a indiqué que la majorité des victimes avaient été touchées par des tirs de chars et d'hélicoptères. L'ICRC a également signalé un afflux massif de blessés dans son hôpital de Rafah.
En réponse, le GHF a déclaré que l'aide avait été distribuée sans incident à leur site, tout en reconnaissant que des civils pouvaient avoir été blessés en dehors du couloir de sécurité désigné. Cette situation continue de soulever des préoccupations sur la sécurité des opérations humanitaires dans la région.
Les incidents tragiques survenus près du site d'aide à Gaza mettent en lumière les défis complexes auxquels sont confrontées les opérations humanitaires. Alors que les tensions persistent, la nécessité d'une réponse humanitaire efficace et sécurisée devient plus pressante. La communauté internationale doit suivre de près ces événements pour garantir la protection des civils et l'accès à l'aide humanitaire.