Sir Keir Starmer fait face à des appels croissants de la part de certains de ses propres députés pour adopter une ligne plus ferme contre Israël. Lors des questions au Premier ministre, il a décrit la situation à Gaza comme « épouvantable et intolérable » et a réitéré les appels à un cessez-le-feu. Il a également mentionné que des actions supplémentaires contre Israël seraient envisagées, y compris des sanctions.
Cependant, ses déclarations n'ont pas suffi à apaiser les critiques de l'opposition et des députés travaillistes de gauche, qui demandent au gouvernement de prendre des mesures plus énergiques contre Benjamin Netanyahu et ses ministres. Cela intervient après la fermeture des centres de distribution d'aide à Gaza, avec des avertissements de l'armée israélienne concernant les routes menant à ces sites.
Selon l'Agence de défense civile gérée par le Hamas, au moins 27 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens près d'un centre de distribution. Les Forces de défense israéliennes affirment que leurs troupes ont ouvert le feu après avoir identifié des suspects se déplaçant vers elles en deviant des routes d'accès désignées.
Le ministre britannique du Moyen-Orient, Hamish Falconer, a fait face à la colère de députés travaillistes, dont beaucoup portaient des badges rouges « stop arming Israel ». Falconer a exprimé son horreur face à ces pertes humaines, appelant à une enquête indépendante sur ces événements.
La députée travailliste Rosena Allin-Khan a appelé à des sanctions contre M. Netanyahu et d'autres figures responsables des violences. Elle a insisté sur le fait que les mots ne suffisent pas et a demandé une date pour l'imposition de restrictions. Paula Barker a ajouté que l'histoire ne sera pas clémente envers le gouvernement s'il n'agit pas.
Elle a déclaré : « Quelle preuve de plus avons-nous besoin ? », soulignant la nécessité de reconnaître qu'Israël commet un génocide à Gaza. Ces appels ont été soutenus par plusieurs députés qui partagent des préoccupations similaires.
Le gouvernement fait également face à des appels pour une reconnaissance urgente de l'État de Palestine. Sir Jeremy Wright, député conservateur, a révélé avoir changé d'avis sur la question, citant la rhétorique du gouvernement israélien comme un facteur déterminant.
Des manifestations ont eu lieu devant le Parlement, avec des manifestants demandant la fin des ventes d'armes à Israël, un sentiment partagé par de nombreux députés, dont l'ancien leader travailliste Jeremy Corbyn.
Corbyn a proposé une enquête publique pour examiner l'historique des ventes d'armes et la complicité dans des actes de génocide. Il a déposé un projet de loi visant à enquêter sur toute coopération militaire, économique ou politique avec Israël. Ce projet est soutenu par plusieurs députés de gauche et a été programmé pour débat.
Bien que Falconer ait déclaré que le Royaume-Uni avait pris des mesures pour suspendre les armes destinées à Gaza, les critiques estiment que les explications du gouvernement manquent de crédibilité.
La situation à Gaza continue de susciter des tensions au sein du gouvernement britannique. Les appels à des actions concrètes et à une reconnaissance de la Palestine se multiplient, alors que les pertes humaines augmentent. Le débat sur la politique britannique envers Israël est loin d'être clos, et les prochaines semaines seront cruciales pour l'avenir des relations internationales dans la région.