Israël a vécu ce lundi un moment particulièrement sensible dans l'escalade des tensions, marquée par la mort de quatre soldats lors d'une embuscade dans le nord de Gaza. Cette situation s'est intensifiée avec des attaques aériennes israéliennes sur le territoire palestinien dévasté, ainsi que l'interception de drones hutis en provenance du Yémen. Parallèlement, un attentat à Jérusalem a causé six morts.
Hamas a qualifié cette attaque de "réponse naturelle aux crimes de l'occupation" dans la région. En revanche, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé qu'il ne mettrait pas fin à l'opération visant à "détruire Hamas". Selon lui, cela implique la prise de contrôle de la ville de Gaza.
Le cabinet de sécurité israélien a approuvé, il y a un mois, l'élargissement de l'offensive pour éliminer le dernier bastion de Hamas. Cette décision a été soutenue par le président américain Donald Trump, bien que celui-ci soit conscient que sa patience pourrait s'épuiser à tout moment.
Trump souhaite que l'opération soit rapide et efficace. Récemment, il a proposé un cessez-le-feu à Netanyahu, tout en espérant que cela soit accepté. "Tous veulent que les otages rentrent chez eux. Tous veulent que cette guerre se termine !", a-t-il déclaré sur Truth Social.
La proposition de Trump inclut un cessez-le-feu durant lequel les parties négocieraient les termes d'une trêve permanente. En échange de la libération de 48 otages, Hamas demanderait la libération de plusieurs milliers de prisonniers palestiniens.
Hamas a réagi en exprimant sa disposition à négocier, tout en réaffirmant ses deux conditions majeures : la fin de l'offensive et le retrait israélien de Gaza. Les sources de Hamas craignent cependant que cette proposition soit une stratégie pour reprendre l'offensive après la libération des otages.
Le chef d'état-major israélien, Eyal Zamir, a averti que l'opération à Gaza pourrait mettre en danger la vie des otages. Il a souligné que des mois seraient nécessaires pour neutraliser les forces armées restantes de Hamas, qui sont de plus en plus affaiblies par cette guerre prolongée.
La première phase de l'Opération Carros de Gédéon II a débuté récemment, incluant des incursions dans des quartiers périphériques et des frappes aériennes. Ces attaques visent des bâtiments en hauteur, tout en attendant une évacuation plus importante des civils pour un assaut terrestre final.
Le gouvernement israélien affirme que ces bombardements sont nécessaires pour protéger ses soldats, malgré les accusations de Hamas, qui dénonce un "génocide de l'occupation". Les estimations militaires indiquent qu'une neutralisation des militants pourrait entraîner des pertes minimales parmi les soldats israéliens, comparées aux pertes potentielles parmi les Gazaouis.
Environ 100 000 Palestiniens ont quitté la ville de Gaza, mais de nombreux habitants choisissent de rester pour diverses raisons, notamment des facteurs économiques et la pression exercée par Hamas. Certains affirment que quitter la ville ne garantit pas leur sécurité.
La présidente du Comité International de la Croix-Rouge a averti qu'en raison des conditions actuelles, une évacuation massive ne pourrait se faire de manière sûre et digne. Les infrastructures civiles sont gravement endommagées, rendant toute tentative d'évacuation encore plus complexe.
La situation à Gaza reste tendue et complexe. Les efforts pour négocier un cessez-le-feu se heurtent à des conditions strictes de part et d'autre. La protection des civils et la sécurité des otages demeurent au cœur des préoccupations, alors que les opérations militaires continuent de s'intensifier.