Depuis l'attaque américaine en Iran et le conflit avec Israël, le prix du litre de gazole augmente rapidement. Selon l'Agence internationale de l’énergie (AIEA), l'Iran a produit 3,5 millions de barils de brut en mai. Cela place le pays en troisième position parmi les membres de l’Opep.
La question se pose : cette situation va-t-elle renchérir le budget carburant des vacances d’été ? Bien que cela semble éloigné des enjeux géopolitiques, certains conducteurs anticipent déjà en faisant le plein, comme le confie un gérant de station-service.
Les prix du carburant ont connu une hausse significative ces derniers temps. Le 22 juin, le litre de gazole se vendait en moyenne à 1,64 euro, soit une augmentation de 8 centimes par rapport à la semaine précédente. Le litre de super SP95-E10, quant à lui, était à 1,70 euro.
Cette augmentation est en grande partie due aux crises récentes, telles que la pandémie de Covid et les conflits en Ukraine et Gaza. Ces événements ont habitué les automobilistes à des fluctuations des prix, où la hausse du pétrole entraîne celle des carburants.
Le prix du baril de Brent a atteint environ 77 dollars, en hausse par rapport à 60 dollars fin mai. Olivier Gantois, président de l'Union française des industries pétrolières, indique que l'augmentation du baril se répercute complètement à la pompe. Les prix devraient donc se maintenir dans un contexte tendu.
De plus, la driving season aux États-Unis, qui s'étend de fin mai à début septembre, influence également les prix. Avec 10 % de la consommation mondiale d'essence, l'augmentation de la demande américaine impacte directement le marché international.
Les tensions au Moyen-Orient ont des répercussions sur le prix du pétrole, mais Olivier Gantois souligne qu'il n'y a pas de raison de s'alarmer. La hausse du baril reste contenue entre 70 et 80 dollars, bien en dessous des 100 dollars de 2022. L'Iran, malgré les tensions, ne souhaite pas un choc pétrolier.
Le Parlement iranien a appelé à la fermeture du détroit d'Ormuz, mais la décision revient au Conseil suprême de sécurité nationale. L'Iran a besoin des revenus de ses exportations de pétrole, ce qui limite les risques d'une escalade des tensions.
En résumé, l'augmentation des prix du carburant est le résultat d'une combinaison de facteurs géopolitiques et économiques. Bien que les prix puissent rester élevés, l'impact sur les stations-service françaises pourrait être contenu. Les automobilistes doivent rester vigilants face à ces fluctuations.