Sir Keir Starmer, le leader du Parti travailliste, a récemment refusé de garantir qu'il mettrait fin au gel des seuils fiscaux. Ce gel, mis en place sous le gouvernement conservateur, a entraîné des millions de personnes à payer des taux d'imposition plus élevés. Actuellement, il est prévu de prendre fin en avril 2028.
Le gel des seuils de l'assurance nationale et de l'impôt sur le revenu a été un sujet de débat lors des Questions au Premier ministre. Interrogé sur la possibilité de lever ce gel, Sir Keir a simplement mentionné son engagement envers le manifeste électoral du Labour, qui inclut des promesses de ne pas augmenter l'assurance nationale, l'impôt sur le revenu ou la TVA.
Les seuils fiscaux, qui déterminent à quel niveau de revenu les gens commencent à payer des impôts, n'ont pas été ajustés depuis 2021/22. Cela signifie que ceux qui reçoivent une augmentation de salaire risquent d'être placés dans une tranche d'imposition plus élevée.
Prolonger le gel jusqu'en 2029/30 pourrait générer environ 7 milliards de livres par an. Rachel Reeves, la chancelière, a exprimé que cette extension "nuirait aux travailleurs" et a promis de réajuster les seuils en fonction de l'inflation à partir de 2028/29. Cependant, Sir Keir n'a pas exclu la possibilité de maintenir le gel, ce qui a suscité des inquiétudes.
Les règles budgétaires auto-imposées du gouvernement visent à ne pas emprunter pour financer les dépenses courantes. Cela limite les options du gouvernement et rend les augmentations d'impôts plus probables, selon les économistes.
Kemi Badenoch, leader conservateur, a accusé Sir Keir de "flirter" avec l'idée d'une taxe sur la richesse. Certains députés travaillistes de gauche soutiennent qu'une nouvelle taxe de 2 % sur les actifs de plus de 10 millions de livres pourrait rapporter 24 milliards de livres par an. Cependant, les critiques craignent que cela pousse les riches à quitter le pays.
Badenoch a déclaré que cela représenterait une taxe sur les économies, les maisons et les pensions de tous les citoyens. Interrogé sur une éventuelle introduction d'une telle taxe, Sir Keir a affirmé que le Labour avait stabilisé l'économie et qu'il ne souhaitait pas recevoir de leçons des conservateurs.
La question des seuils fiscaux et des propositions de taxation reste un sujet brûlant au sein du débat politique britannique. Sir Keir Starmer doit naviguer dans ces eaux troubles tout en respectant les engagements de son parti. L'avenir fiscal du Royaume-Uni dépendra des décisions prises dans les mois à venir.