En 2024, l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) a ouvert un total de 85 enquêtes, marquant une hausse significative par rapport aux années précédentes. Selon le rapport annuel publié ce lundi, ce chiffre est en augmentation par rapport aux 68 enquêtes menées en 2023, et aux 54 en 2022.
Cette tendance à la hausse met en lumière une préoccupation croissante concernant le maintien de l’ordre. En effet, parmi ces enquêtes, 39 sont liées à des suspicions d'usage excessif de la force, ce qui soulève des questions sur les pratiques des forces de l'ordre.
Le rapport indique que, en 2024, 1 015 enquêtes judiciaires ont été menées, dont 175 par le Bureau des enquêtes judiciaires (BEJ). Les autres enquêtes ont été traitées par diverses unités de recherche. Cette structure permet une meilleure gestion des cas complexes et sensibles.
Concernant les incidents tragiques, 22 personnes sont décédées à la suite d'actions de la gendarmerie. Parmi ces décès, 12 résultent d'un usage d'armes lors d'interventions, ce qui souligne la gravité de la situation.
Les violences à l'encontre des gendarmes ont également connu une augmentation alarmante en 2024. Au total, 9 475 agressions physiques et verbales ont été signalées, incluant 5 463 agressions physiques et 6 762 agressions verbales. Ces chiffres illustrent un climat de tension croissante.
De plus, 2 428 agressions ont été commises avec une arme, ce qui montre la dangerosité des situations auxquelles les gendarmes font face. Malheureusement, deux gendarmes ont perdu la vie suite à ces agressions, et 3 162 autres ont été blessés.
Le rapport souligne que les troubles insurrectionnels en Nouvelle-Calédonie sont en partie responsables de l'augmentation des enquêtes. En effet, 10 procédures pour usage d'armes, dont 5 mortelles, ont été prises en compte par le BEJ. Cela indique une réponse réactive aux situations de crise.
La majorité de ces enquêtes ont été initiées entre juin 2024 et janvier 2025, avec des investigations qui se poursuivent. Certaines d'entre elles nécessitent même un nouvel envoi d'enquêteurs sur le terrain, ce qui témoigne de la complexité des affaires à traiter.
En résumé, l'année 2024 a été marquée par une augmentation significative des enquêtes ouvertes par l'IGGN, notamment en raison de suspicions d'usage excessif de la force. Les violences contre les gendarmes ont également connu une forte hausse, créant un climat de tension. Ces éléments soulignent la nécessité d'une réflexion approfondie sur les pratiques de maintien de l'ordre et la sécurité des forces de l'ordre.