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« Même ses amis disent que c'est lui » : condamné pour avoir tiré au mortier sur des gendarmes de l'Oise.

Publié le : 13 mai 2025

Des tirs de mortiers à Senlis

Depuis quelques jours, des tirs de mortiers ont eu lieu dans les quartiers du Val d'Aunette et de Bonsecours à Senlis. Le 10 mars, une quinzaine de tirs ont été signalés lorsque les gendarmes ont été pris pour cible. Ce lundi 12 mai, Mohammed B., âgé de 18 ans, se retrouve seul devant le tribunal.

Il fait partie des quatre personnes interpellées ce soir-là, dont deux mineurs. Le quatrième individu est soupçonné d’avoir fourni les mortiers d’artifice. Les gendarmes patrouillaient dans le secteur lorsque les tirs ont recommencé au pied des immeubles.

Identité et arrestation de Mohammed B.

Mohammed B. a rapidement été identifié par les militaires alors qu'il tirait un feu d’artifice dans leur direction. Tentant de s’enfuir, il a été rattrapé et plaqué au sol. Les gendarmes ont alors été confrontés à une intensification des tirs de mortiers autour d'eux.

Refusant de monter dans le véhicule de gendarmerie, d'autres individus ont tenté d'ouvrir la trappe d’essence de la voiture pour tirer des mortiers. Lors de l’audience, Mohammed B. a tenté de minimiser son acte, affirmant avoir tiré en l’air et non vers les gendarmes.

Versions contradictoires

Sa version des faits est en dissonance avec les rapports militaires et les images des caméras-piéton. Même son frère a témoigné l'ayant vu tirer vers les forces de l’ordre. La procureure a souligné que des amis de Mohammed B. ont confirmé qu'il avait proposé de tirer des mortiers.

Une vidéo trouvée sur le téléphone de son frère montre également Mohammed B. utilisant des mortiers. Ces actes auraient pu avoir des conséquences graves, mais il semble ne pas avoir pris conscience de leur gravité.

Réflexion et regrets

Après avoir eu la parole en dernier, Mohammed B. a semblé admettre une certaine responsabilité. « Les 72 heures de garde à vue m’ont fait cogiter », a-t-il déclaré. Il a exprimé des regrets et souhaité s'excuser auprès de la personne dont la fenêtre a été cassée.

Il a également présenté des excuses aux gendarmes durant sa garde à vue. Le tribunal a finalement décidé de le condamner à huit mois de prison avec sursis et à un stage de citoyenneté.

Conclusion

Cette affaire met en lumière les problèmes de sécurité dans certains quartiers. Les actes de violence, même sous forme de feux d’artifice, peuvent avoir des conséquences graves. La prise de conscience de Mohammed B. pourrait être un premier pas vers une meilleure compréhension des enjeux liés à de tels comportements.

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