Eyal Zamir est un militaire de haut rang, récemment nommé chef d'état-major des Forces de défense d'Israël. Il a élaboré des plans pour l'intervention militaire en Gaza, favorisés par le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Ces stratégies visent à retirer à Hamas son contrôle sur la région, rappelant des tentatives passées, comme celles des États-Unis au Vietnam.
Zamir a exprimé des inquiétudes concernant les réservistes et la mobilisation nécessaire pour une occupation totale de Gaza. Entre 40 000 et 60 000 soldats seraient requis, dépassant les capacités actuelles des troupes professionnelles et nouvellement recrutées. Les réservistes, souvent réticents, cherchent des excuses pour éviter le service prolongé.
Le général a souligné que la culture de la dissidence est ancrée dans l'histoire israélienne. Lors d'une récente déclaration, il a reconnu les désaccords croissants entre les militaires et les dirigeants politiques. Cela a suscité des craintes, y compris des accusations de coup d'État militaire par le fils de Netanyahu.
Le débat sur la stratégie à adopter face à Hamas est intense. Certains experts en sécurité, anciens généraux et agents de renseignement, s'opposent à une invasion totale. Ils soulèvent la question cruciale : est-il préférable de négocier pour sauver les otages ou d'éliminer le groupe terroriste au prix de vies humaines?
Hamas a établi des conditions strictes pour les négociations, notamment la fin des hostilités et le retrait israélien. Cette position est inacceptable pour Netanyahu, qui insiste sur la destruction de Hamas comme objectif fondamental de son gouvernement.
Israël considère le concept de sumud, ou résilience, chez les Palestiniens comme une vertu presque religieuse. Si Hamas survit à l'occupation, même affaibli, cela pourrait renforcer son prestige. Cela soulève des préoccupations quant à l'avenir de la région et à la perception d'Israël.
Après plus de 60 000 Gazaouis morts et une destruction massive, la reconnaissance de Hamas pourrait augmenter. Israël espère qu'en détruisant le groupe, il n'émergera pas de nouvelles oppositions. C'est un pari risqué qui pourrait avoir des conséquences durables.
La situation à Gaza est complexe et les décisions prises par les dirigeants israéliens auront des répercussions profondes. Le général Zamir, tout en servant son pays, doit naviguer entre les pressions politiques et les réalités militaires. Les choix faits aujourd'hui détermineront l'avenir de la région et la sécurité d'Israël.