Un centenaire de juristes espagnols, membres du Groupe d'Études de Politique Criminelle (GEPC), a accusé Israël de commettre des crimes de guerre, de lese humanité et de génocide à Gaza. Dans un communiqué diffusé aux médias, ces juristes appellent l'Espagne et l'Union Européenne à se personnaliser dans les procédures pénales internationales contre l'État hébreu.
Ils demandent également la rupture de toutes les relations commerciales et diplomatiques avec Israël. Cette organisation, qui compte plus de quarante professeurs en droit pénal, a exprimé son "profond rejet" de la conduite du gouvernement israélien.
Le communiqué souligne que "tous les connaissances disponibles" indiquent que l'armée israélienne a commis des crimes de guerre et de lesa humanité. De plus, il existe des indices solides suggérant qu'un génocide pourrait être en cours.
Les signataires critiquent la "passivité prédominante" de la communauté internationale, en pointant du doigt les États-Unis pour leur soutien économique et militaire à Israël. Ils dénoncent également l'UE pour sa équidistance ou son soutien clair à l'État hébreu.
Face à cette situation, le GEPC exige des Vingt-Sept, et en particulier de l'Espagne, qu'ils prennent des mesures actives. Parmi les demandes figurent la participation aux procédures pénales internationales contre des dirigeants israéliens et l'impulsion d'enquêtes sur les crimes présumés.
Ils réclament également l'application effective du principe de juridiction universelle et une implication directe dans la recherche d'une solution "politique" au conflit. Le document propose aussi d'interdire rétroactivement les échanges commerciaux avec Israël concernant l'approvisionnement militaire.
Pour favoriser une réaction de la société israélienne, les juristes demandent la rupture totale des relations diplomatiques et commerciales avec le pays dirigé par Benjamin Netanyahu. Ce communiqué se termine par un appel à l'action.
Il est précisé que "la communauté internationale doit s'impliquer avec décision" dans la résolution du conflit, tout en rejetant les propositions récentes des États-Unis qui acceptent la politique des faits accomplis d'Israël.
Ce prononcé d'un centenaire de juristes espagnols vise à générer un changement significatif dans la posture internationale face au conflit. Ils soulignent que la responsabilité historique de divers États européens dans le génocide du peuple juif ne justifie pas leur inaction actuelle.