Ce vendredi 7 mars 2025, à Gennevilliers, les salariés de Geodis sont toujours en grève. Selon les syndicats, plus de 90% des effectifs participent au mouvement depuis trois semaines. Malgré la fatigue visible sur leurs visages, l'énergie demeure palpable. Un gréviste déclare : « On ira jusqu’au bout, on ne lâchera pas. »
Après des négociations difficiles, un accord semblait avoir été trouvé entre la direction et les salariés. Cependant, à la réception du document officiel, les syndicalistes ont constaté que plusieurs points ne respectaient pas les engagements pris. Laurent Sambet, conducteur et élu CGT, dénonce : « Ils nous rajoutent 50 euros sur une grille de salaire qui ne correspond pas aux salaires réels. »
Les grévistes réclament une augmentation nette des salaires. Ils demandent notamment 50 euros supplémentaires en août pour les salariés de la plateforme et 50 euros en décembre pour les salariés administratifs. La direction, quant à elle, a conditionné ces hausses à une nouvelle grille salariale, ce qui pourrait entraîner des pertes pour certains employés.
Face à cette situation, les salariés ont décidé de reconduire leur mouvement. Laurent Sambet affirme : « Soit la direction revoit sa copie, soit la grève continue. » Les revendications portent également sur l'amélioration des conditions de travail, notamment pour les équipes de nuit.
La grève actuelle a des conséquences financières importantes. « Trois semaines de grève, c’est trois quarts de notre salaire en moins », explique Laurent Sambet. Pour faire face à cette perte, une caisse de grève a été mise en place, soutenue par plusieurs organisations syndicales.
Le site de Gennevilliers est crucial pour la logistique de Geodis, servant de hub national pour les envois express. Le blocage a entraîné des complications pour la direction, qui a dû redistribuer l’activité vers d’autres centres. Malgré cette pression, la direction n’a pas encore répondu aux nouvelles exigences des grévistes.
Ce mouvement de grève n'est pas un événement isolé. En 2022, une grève avait déjà duré six semaines sur le même site, où les salariés avaient dénoncé des salaires trop bas et des conditions de travail difficiles. Hassen Letaief, délégué CGT, souligne l'importance de cette mobilisation : « Ici, tous les gens qui travaillent, dès le 2 ou 3 du mois, ils demandent des avances. »
Les grévistes sont déterminés à faire entendre leurs voix. Un autre gréviste déclare : « Lutter ou subir, il faut choisir. Nous, on a choisi et on luttera. » Cette mobilisation est un signe fort de l'unité des travailleurs face à des conditions de travail jugées inacceptables.
La grève des salariés de Geodis à Gennevilliers illustre les défis auxquels sont confrontés de nombreux travailleurs. Avec des revendications claires et une mobilisation massive, les salariés montrent leur détermination à obtenir des améliorations significatives. Alors que la pression économique s'intensifie, la direction doit répondre aux attentes des grévistes pour éviter une prolongation du conflit.