La Fiscalité a requis ce jeudi une peine de 18 mois de prison avec sursis pour l'acteur Gérard Depardieu, accusé d'agressions sexuelles. Ces faits auraient été commis sur deux membres de l'équipe du film 'Les volets verts' lors du tournage en septembre 2021. En plus de la peine de prison, le parquet a demandé une amende de 20 000 euros et l'obligation d'indemniser les victimes.
Le procureur a également stipulé que Depardieu ne pourrait pas exercer de mandat électif pendant cinq ans. Bien qu'il ne risquerait pas d'aller en prison si le Tribunal Correctionnel de Paris suit la demande, ces 18 mois seraient à exécuter en cas de récidive dans les trois ans. En France, la peine maximale pour agression sexuelle est de cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende.
Le procureur a insisté sur la nécessité de déclarer Gérard Depardieu coupable, soulignant que les deux victimes présumées ont maintenu leur version des faits. En revanche, l'acteur a modifié ses déclarations. Il a également été noté que les victimes étaient dans une situation de vulnérabilité face à un acteur de renom comme Depardieu, qui possède un certain pouvoir dans le cinéma français.
Le procureur a mis en avant l'absence d'autocritique de la part de l'accusé, qui a nié les faits durant le procès. Il a demandé aux magistrats de veiller à ce que la peine serve à une réparation sociale rapide pour les victimes. Il a rappelé que le tribunal ne juge pas le cinéma français, mais bien Gérard Depardieu comme tout autre justiciable.
Les deux plaignantes, la décoratrice Amélie Kyndt et l'assistante de direction Sarah, ont déclaré avoir été manipulées par l'acteur à plusieurs reprises durant le tournage. Amélie Kyndt a relaté un incident où Depardieu l'aurait attrapée par les jambes, la touchant de la taille au torse, un acte vu par trois témoins.
Sarah a également rapporté trois incidents où l'acteur l'aurait touchée, malgré ses refus clairs. Les avocates des plaignantes ont demandé des dommages moraux s'élevant à 22 000 et 20 000 euros, incluant une compensation pour victimisation secondaire.
Le procès s'est conclu ce jeudi avec les plaidoiries de la défense et la dernière parole de l'accusé. Cette étape marque la fin des débats, et le tribunal se prononcera prochainement sur cette affaire délicate. Les enjeux sont élevés, tant pour les victimes que pour l'accusé, et la décision du tribunal sera scrutée de près.