Le Ghana accepte d'accueillir les West-Africains expulsés des États-Unis

Ghana accepte les déportés d'Afrique de l'Ouest

Ghana a récemment annoncé son accord pour accueillir des personnes déportées des États-Unis. Cette décision s'inscrit dans le cadre de la lutte du pays contre les migrants sans papiers. Le président John Mahama a déclaré que des ressortissants de divers pays d'Afrique de l'Ouest seraient désormais acceptés.

Un accord bilatéral avec les États-Unis permet à Ghana d'accueillir ces déportés. Selon Mahama, 14 personnes sont déjà arrivées, dont plusieurs Nigérians et un Gambien. Il a précisé que le protocole de libre circulation de la CEDEAO permet aux citoyens de circuler sans visa dans la région.

Détails sur les déportations

Le président a indiqué que ces déportations s'inscrivent dans une série d'actions similaires. Le mois dernier, les États-Unis ont renvoyé sept migrants vers le Rwanda, tandis que cinq ont été envoyés en Eswatini et huit autres au Soudan du Sud. Cela soulève des questions sur la gestion des migrants dans la région.

Mahama a mentionné que le Ghana avait déjà facilité le retour des Nigérians vers leur pays par bus. En revanche, le Gambien est encore en cours d'assistance pour son retour. Le président a souligné que tous les ressortissants ouest-africains n'ont pas besoin de visa pour entrer au Ghana.

Relations Ghana-États-Unis

Les relations entre Ghana et les États-Unis sont décrites par Mahama comme une situation tendue. Il a cité les augmentations des tarifs douaniers sur les biens ghanéens et les restrictions de visa pour les ressortissants ghanéens. Malgré cela, il a affirmé que les relations demeurent positives.

La politique d'immigration de l'administration Trump a poussé plusieurs pays africains à accepter des déportés. Cependant, des groupes de défense des droits humains affirment que cela viole les droits fondamentaux des personnes concernées. Certains pays, comme le Nigeria, ont fermement refusé d'accepter des déportés.

Réactions et implications

Le Nigeria, en particulier, a exprimé son opposition à cette stratégie de déportation. Le pays a déclaré qu'il ne cédera pas à la pression des États-Unis pour accepter des détenus provenant de pays tiers. Cette position souligne les tensions croissantes entre les États-Unis et certains pays africains.

Les implications de cette politique sont vastes et soulèvent des préoccupations concernant les droits des migrants. Les déportations peuvent avoir des conséquences durables sur les relations entre les pays concernés et sur la perception des politiques américaines en matière d'immigration.

Conclusion

Ghana a pris une décision significative en acceptant des déportés d'Afrique de l'Ouest. Cette situation met en lumière les défis liés à la migration et aux relations internationales. Alors que certains pays résistent à ces politiques, d'autres, comme le Ghana, choisissent de s'engager dans des accords bilatéraux. L'avenir de ces relations dépendra de la manière dont les pays géreront les enjeux migratoires.