La commission parlementaire a été créée suite à des accusations de viols portées par Judith Godrèche. Ces accusations, datant de son adolescence, ont révélé des violences sexistes et sexuelles dans le milieu de la culture. Le rapport de cette commission, publié récemment, propose 86 recommandations pour stopper cette machine à broyer les talents.
La commission, mise en place en mai, a été relancée après la dissolution de l’Assemblée nationale. Judith Godrèche a été à l'origine de cette initiative. Elle a exprimé son impression face aux conclusions du rapport, qui sont à la fois terrifiantes et attendues.
Godrèche souligne l’importance pour le monde politique de s’emparer de ces questions. Elle insiste sur le fait qu'il est crucial que personne ne puisse plus dire : « On ne savait pas ». Les témoignages recueillis montrent l'ampleur de la problématique.
Le rapport met en lumière des témoignages d’enfants et d’adultes ayant subi des violences. Par exemple, Nina Meurisse a raconté avoir été exposée à des scènes d’agression à un jeune âge. De même, Sara Forestier a partagé une expérience traumatisante lors d’un casting.
Erwan Balanant, rapporteur de la commission, a noté que ces récits illustrent un système qui produit de la violence. Les recommandations visent à protéger les mineurs et à encadrer les pratiques au sein de l’industrie.
Parmi les 86 propositions, la commission demande une interdiction de la sexualisation des mineurs à l’écran. Elle souhaite également réglementer les castings, considérés comme des lieux de dangers, en imposant des normes de sécurité.
De plus, il est suggéré d’étendre la présence d’un responsable des enfants sur tous les tournages. Cela vise à garantir la protection des plus vulnérables dans l’industrie.
Pour les adultes, le rapport propose d'encadrer les scènes d’intimité avec des clauses détaillées dans les contrats. Les comédiens devraient pouvoir faire appel à un coordinateur formé, une profession encore peu développée en France.
Ces mesures visent à créer un environnement de travail plus sûr et respectueux. Erwan Balanant souligne que la précarité du milieu pousse souvent les individus à se taire pour conserver leur emploi.
La présidente de la commission, Sandrine Rousseau, a évoqué l’omerta qui règne dans le milieu. Les témoignages recueillis ne représentent qu'une fraction de la réalité. Il est essentiel que le monde du cinéma prenne conscience de ces enjeux pour permettre un changement véritable.