Rory McIlroy a démontré son talent exceptionnel lors de sa victoire au Pebble Beach Pro-Am la semaine dernière. Ce succès, le plus marquant de ces dernières années, s'est déroulé sur un parcours emblématique de la côte californienne. Sa performance était à la hauteur de ce cadre prestigieux.
Cependant, même une victoire aussi captivante peut sembler ennuyeuse en raison des délais liés au golf professionnel moderne. Suivre le dernier tour a nécessité une patience considérable, surtout pour les spectateurs en Europe.
Le dernier groupe, composé de McIlroy, Shane Lowry et Sepp Straka, a souvent été retardé par le groupe devant eux, notamment par Tom Kim. Ce jeune joueur coréen a pris un temps excessif pour ses coups, ce qui a ralenti le rythme de jeu.
Ce phénomène soulève des questions sur la durée des parties dans le golf. Une initiative en Angleterre a montré que les temps de jeu dans les tournois amateurs peuvent être bien meilleurs, dépassant souvent la barre des quatre heures et demie.
James Crampton, directeur des championnats de England Golf, a souligné que des stations de rythme de jeu ont été mises en place pour réguler le temps passé sur le parcours. Ces stations obligent chaque groupe à respecter des délais spécifiques, évitant ainsi des pénalités sur leur score.
Au lieu de surveiller chaque coup, les organisateurs se concentrent sur le temps nécessaire pour jouer un trou. Si un groupe ne respecte pas les délais, il reçoit un carton jaune et risque des pénalités de score.
Les joueurs doivent désormais être conscients du temps qu'ils prennent pour des actions comme mettre ou enlever un gant. Ce changement de mentalité est crucial pour améliorer le rythme de jeu.
Ce système a déjà montré des résultats positifs, avec des joueurs qui prennent plus conscience de leur temps de jeu. Les longues délibérations sont également prises en compte, mais l'accent est mis sur le fait de garder le rythme.
Le golf professionnel est souvent critiqué pour son jeu lent. La DP World Tour et LIV Golf ont commencé à imposer des pénalités pour ralentir le jeu, mais la PGA Tour semblait ignorer ce problème jusqu'à récemment.
Des commentateurs comme Dottie Pepper ont mis en lumière ce manque de respect envers le rythme de jeu. Aujourd'hui, avec des investisseurs externes, il y a une pression croissante pour améliorer le produit du golf.
Une des solutions pourrait être de jouer les derniers tours en groupes de deux au lieu de trois. Cela pourrait aider à fluidifier le jeu et à réduire les temps d'attente sur le parcours.
Bien que cela soit difficile à mettre en œuvre lors des événements professionnels, le modèle des stations de rythme de jeu pourrait être adapté à ces compétitions. Crampton estime qu'il est possible de transférer ces pratiques au golf professionnel.
La victoire de McIlroy a été un moment fort du golf, suscitant l'intérêt des fans. Cependant, la durée excessive des parties reste un problème majeur. Pour attirer de nouveaux spectateurs, il est essentiel d'améliorer le rythme de jeu et de rendre le sport plus accessible et captivant.