Au moins 112 plaintes ont été déposées pour des violences sexuelles et physiques contre l'établissement Notre-Dame de Bétharram. Depuis plus d’un an, le parquet de Pau enquête sur cette école catholique, où des actes de violences ont été signalés entre 1970 et 2010. Le Premier ministre François Bayrou est accusé d’avoir couvert ces faits, ce qu'il dément fermement.
Alain Esquerre, porte-parole des plaignants, décrit un environnement de terreur et d’abus. Selon lui, 5 000 élèves y ont été scolarisés, subissant des agressions de la part d’agresseurs laïcs ou religieux. Il affirme que ces violences ont brisé de nombreuses vies, laissant des marques indélébiles sur les victimes.
Les témoignages des victimes sont accablants. Certaines parlent de tortures et de barbarie, comme des élèves contraints de rester des heures en slip sur le "perron", un lieu de brimades publiques. Thierry, un ancien élève, raconte la peur constante d'être puni et les humiliations subies. Ces récits montrent l’ampleur des abus au sein de l’établissement.
Benoît, une autre victime, évoque des sévices tels que des piqûres d’eau et des violences physiques disproportionnées. Il décrit des scènes de violence gratuite, inacceptables envers des enfants. Ces histoires choquantes révèlent l’horreur vécue par les élèves de Notre-Dame de Bétharram.
Les abus sexuels font également partie des accusations. Jacques, qui a subi des attouchements pendant deux ans, témoigne de son calvaire. Il explique que ces actes de violence ont eu des répercussions durables sur sa vie. Son histoire illustre la souffrance de nombreux élèves qui ont été victimes de prédateurs au sein de l’établissement.
Des anciens élèves, comme Laurent, rapportent des viols commis par des surveillants. Ils décrivent des situations traumatisantes, comme des abus lors de voyages scolaires. Ces récits mettent en lumière la vulnérabilité des élèves face à des adultes en position de pouvoir.
Les conséquences de ces abus sont profondes. De nombreux anciens élèves souffrent de troubles psychologiques, de difficultés relationnelles et de sentiments de coupabilité. Les victimes se sentent souvent seules, incapables de partager leur douleur. Leurs histoires témoignent d’un besoin urgent de justice et de reconnaissance.
Jean-Marie Delbos, une autre victime, raconte avoir été violé par un prêtre de l’établissement. Bien que son agresseur ait été reconnu coupable, il n’a pas été poursuivi en justice en raison de la prescription des faits. Cela soulève des questions sur la protection des victimes et la responsabilité des institutions.
Les témoignages des victimes du collège-lycée Notre-Dame de Bétharram révèlent une réalité troublante d’abus physiques et sexuels. Ces récits, empreints de douleur, soulignent l'importance de briser le silence et de demander justice. Il est crucial de soutenir les victimes et d’assurer que de tels actes ne se reproduisent plus jamais.