Le gouvernement n'a toujours pas fourni d'informations permettant de comprendre la cause de la coupure de courant survenue le 28 avril, malgré plus de deux semaines d'enquête. La gestion de Red Électrique est sous le feu des critiques, et la ministre de la Transition Écologique, Sara Aagesen, a exprimé son soutien à Beatriz Corredor.
Aagesen a défendu le nommer de l'ancienne ministre socialiste de la Logement, Beatriz Corredor, comme présidente de l'opérateur en 2020, affirmant qu'elle avait été soutenue par plus de 90 % du capital de la société. L'État étant le principal actionnaire, la ministre a souligné que l'entreprise est "dirigée par des professionnels expérimentés".
Elle a également justifié l'intervention de l'État dans l'opérateur du système électrique "pour l'intérêt général". Lors d'une réunion du Conseil, Aagesen a rappelé que Sepi, le holding public, détient 20 % du capital de Red Électrique, limitant la participation des investisseurs privés.
Cette déclaration intervient alors que l'indépendance entre les décisions de l'opérateur et la politique énergétique du gouvernement est au centre des débats politiques. Le député du PP, Guillermo Mariscal, a souligné ce lien, rappelant que le président du gouvernement avait désigné la présidente de Red Électrique pour "être ses yeux dans l'entreprise".
Aagesen est également responsable de la planification que l'opérateur met ensuite en œuvre. De plus, il a été noté que Concepción Sánchez, la directrice des opérations, est chargée d'enquêter sur la coupure, bien qu'elle soit responsable de la prévention de tels incidents.
Concernant l'enquête, tous les données demandées au secteur sont en possession du comité d'analyse présidé par Aagesen. La seule nouveauté rapportée par la ministre est que les pertes de production ce jour-là ont commencé à Séville, Grenade et Badajoz. Cependant, ces événements ne sont pas la cause de la coupure, mais la conséquence d'une forte instabilité du système.
Aagesen a mentionné des oscillations dans le système européen, révélées par Entso-e, qui ont eu lieu une demi-heure avant la coupure. Bien qu'elle ait affirmé qu'il est trop tôt pour déterminer les causes, elle a écarté l'idée que le mix énergétique de Red Électrique ait été en cause ce jour-là.
Depuis la coupure, le groupe dirigé par Corredor a modifié sa stratégie, augmentant la marge de sécurité. Les énergies renouvelables ne fonctionnent pas encore à pleine capacité, tandis que l'apport électrique du gaz a augmenté de 78 % dans les douze jours suivant l'incident. La ministre a confirmé qu'aucun indice d'un cyberattaque contre Red Électrique n'a été trouvé.
Les investigations se sont élargies, englobant non seulement la matinée de la coupure, mais aussi des périodes antérieures, où des épisodes d'instabilité électrique avaient déjà été enregistrés par l'opérateur dans ses journaux d'incidents.
En résumé, le gouvernement continue de faire face à des questions sur la gestion de Red Électrique après la coupure de courant. Les déclarations de la ministre Aagesen mettent en lumière les tensions entre la politique énergétique et les opérations de l'entreprise. L'enquête en cours pourrait révéler des éléments clés pour éviter de futurs incidents.