La négociation du paquet de mesures pour contrer l'impact des tarifs de Donald Trump a été tumultueuse. Après une journée de discussions, un appel du ministre Carlos Cuerpo a relancé le dialogue. Le lendemain, des signes d'espoir émergeaient avec une déclaration de Juan Bravo, vicesecrétaire des populaires.
À midi, il a été révélé que le gouvernement avait intégré, in extremis, deux mesures et deux demandes du parti d'Alberto Núñez Feijóo dans son décret-loi. Cela visait à répondre à la guerre commerciale. L'après-midi, les déclarations contradictoires ont ajouté à la confusion, Junts affirmant que le gouvernement avait promis que 25 % des aides iraient à la Catalogne.
Des sources gouvernementales ont confirmé qu'une clause garantissant la distribution des aides en respectant l'équilibre territorial avait été convenue. Cela se baserait sur le pourcentage des exportations vers les États-Unis par région par rapport à l'ensemble de l'Espagne.
Le PP a qualifié cette promesse de "cession" inacceptable, considérant qu'il s'agissait d'un "quota tarifaire". Ils estiment que cela complique leur soutien au décret lors de sa validation au Congrès. Les représentants de Génova ont précisé que leur soutien devait se concentrer sur les pymes et les entreprises les plus touchées, plutôt que de favoriser certaines régions.
Les membres du PP ont exprimé leur frustration, indiquant que chaque fois qu'un accord semblait possible, le gouvernement compliquait les discussions. Ils affirment que le gouvernement exagère la situation pour justifier son approche.
De leur côté, les autorités de Moncloa ont nié l'existence de quotas régionaux. Ils ont affirmé que le PP était au courant de la version finale du décret depuis lundi soir. Ils soutiennent que les discussions étaient en accord avec le respect de l'équilibre territorial.
Les sources gouvernementales ont précisé que la répartition des aides dépendrait de l'exposition des entreprises aux tarifs. Elles ont également souligné que le Plan de Réponse et de Relance Commerciale constituait une sécurité pour les entreprises et travailleurs.
Alors que Junts annonçait un accord pour le 25 % des aides à la Catalogne, le gouvernement espérait valider un premier paquet de mesures de 7,72 milliards d'euros. Ce paquet doit être approuvé par le Congrès dans un délai d'un mois, malgré une majorité fragile.
Le gouvernement n'exclut pas non plus un accord avec le PP, ce qui pourrait faciliter les discussions sur les budgets de l'État pour 2026. Cela, combiné à un éventuel soutien du Tribunal Constitutionnel pour l'amnistie, renforcerait la position de Sánchez jusqu'à la fin de la législature.
Le premier paquet d'aides, approuvé lors du Conseil des Ministres, fait partie des 14 milliards d'euros annoncés par Sánchez. Il comprend 5 milliards d'euros en garanties ICO et 2,72 milliards pour soutenir l'internationalisation des entreprises espagnoles. Ces mesures visent à atténuer l'impact des tarifs et à protéger l'économie.