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Le gouvernement américain peut utiliser une loi du XVIIIe siècle pour expulser des migrants, affirme la Cour suprême

Publié le : 8 avril 2025

Décision de la Cour Suprême des États-Unis

La Cour Suprême des États-Unis a récemment autorisé l'administration Trump à utiliser une loi du XVIIIe siècle pour déporter des migrants vénézuéliens. Cependant, elle a précisé que ces personnes doivent bénéficier d'une audience judiciaire avant d'être expulsées du pays. Cette décision a été rendue dans un contexte de tensions croissantes entre la Maison Blanche et les tribunaux fédéraux.

Contexte de la décision

Dans une décision fortement divisée, la cour a affirmé que l'administration devait accorder aux Vénézuéliens, accusés d'appartenir à des gangs, un "temps raisonnable" pour contester leur expulsion. Toutefois, la majorité conservatrice a stipulé que les défis juridiques devaient se dérouler au Texas, plutôt que dans un tribunal de Washington.

Les juges dissidents, comprenant trois magistrats libéraux, ont critiqué l'administration pour avoir tenté d'éviter un examen judiciaire. Ils ont souligné que la cour "récompense le gouvernement pour son comportement" en permettant cette déportation.

Tensions croissantes entre l'administration et les tribunaux

La décision de la Cour Suprême est survenue après un appel d'urgence de l'administration, suite à une ordonnance d'un tribunal d'appel fédéral à Washington. Cette ordonnance interdisait temporairement les déportations des migrants accusés d'être des membres de gangs, en vertu de la Alien Enemies Act rarement utilisée.

L'Attorney General des États-Unis, Pam Bondi, a qualifié cette décision de "victoire historique pour l'État de droit". Dans un message sur les réseaux sociaux, elle a affirmé qu'un juge activiste à Washington n'avait pas la juridiction pour remettre en question l'autorité du président Trump en matière de politique étrangère.

Origine de l'ordonnance de déportation

Le juge de district des États-Unis, James E. Boasberg, a été à l'origine de l'ordonnance bloquant les déportations. Cette décision intervient alors que Trump a invoqué l'Alien Enemies Act pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale. Il a justifié cette action en qualifiant le gang Tren de Aragua de force envahissante.

Une action en justice a été déposée par l'American Civil Liberties Union au nom de cinq non-citoyens vénézuéliens détenus au Texas, peu après la proclamation de Trump. Boasberg a ordonné un arrêt temporaire des déportations et a exigé le retour des immigrants vénézuéliens aux États-Unis.

Réactions et implications

La situation a entraîné des appels à l'impeachment de Boasberg de la part de Trump et de ses alliés. En réponse, le juge en chef John Roberts a déclaré que "l'impeachment n'est pas une réponse appropriée à un désaccord concernant une décision judiciaire". Cette déclaration souligne l'importance de l'indépendance judiciaire dans le système américain.

Alors que les tensions continuent d'escalader, la question des droits des migrants et des procédures judiciaires reste au cœur du débat public. La décision de la Cour Suprême pourrait avoir des implications significatives pour les futures actions de l'administration Trump.

Conclusion

La décision de la Cour Suprême des États-Unis met en lumière des enjeux cruciaux liés à l'immigration et à l'autorité présidentielle. En permettant l'utilisation d'une loi ancienne pour les déportations, tout en exigeant des droits judiciaires, la cour a établi un précédent important. Les réactions à cette décision continueront d'alimenter les discussions sur le respect de l'État de droit et des droits fondamentaux des migrants.

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