La situation actuelle en Espagne, particulièrement en Valence, met en lumière un conflit entre le gouvernement central et la Generalitat. Après la catastrophe de la dana, la lutte pour le récit a laissé place à une bataille de chiffres. Chaque administration tente de prouver son rôle dans la reconstruction.
Le président valencien, Carlos Mazón, a récemment affirmé que son gouvernement doit financer les travaux de reconstruction par le biais de la dette, car le gouvernement central ne contribue pas financièrement. En revanche, la ministre Diana Morant soutient que "neuf euros sur dix" proviennent du gouvernement espagnol pour les efforts de récupération.
Selon les données officielles, le gouvernement espagnol a alloué 7.400 millions d'euros pour les zones touchées par la dana. Cela représente, selon le ministère, "90% des fonds" engagés par toutes les administrations. Morant a souligné que "le gouvernement a versé 7.400 millions d'euros, tandis que Mazón n'a que 500 millions".
Parmi ces fonds, 1.745 millions d'euros sont spécifiquement destinés à financer les infrastructures municipales. De plus, un soutien financier de 30,8 millions d'euros de l'Union Européenne a été annoncé pour la Generalitat. Cependant, cette dernière conteste la véracité des chiffres avancés par le gouvernement.
La Generalitat accuse le gouvernement central d'utiliser des investissements qui ne devraient pas lui être attribués. En particulier, les fonds du Consorcio de Compensación de Seguros sont mis en avant comme une manipulation des chiffres. La demande de rapidité dans le transfert des fonds européens a également été soulignée.
Ruth Merino, la conseillère de la Finances, a exprimé son mécontentement quant à la lenteur du gouvernement à communiquer les montants dus à la Generalitat. Sept mois après la dana, 39.000 familles restent en attente d'aide, ce qui met en lumière l'inefficacité du système d'aide.
Actuellement, seulement 10% des demandes d'aide pour les dommages matériels ont été satisfaites. Cela soulève des questions sur l'efficacité des programmes d'aide mis en place. Mazón insiste sur le fait que la Generalitat avance sans soutien financier, en utilisant la dette pour financer la récupération.
Il souligne également que le gouvernement central n'a pas encore garanti l'approbation du Fonds de Liquidité Autonómica (FLA) extraordinaire, essentiel pour faire face aux paiements. La Generalitat a prévu une allocation de 2.364 millions d'euros pour la reconstruction dans son budget de 2025.
La situation actuelle en Valence est marquée par une absence de coordination entre les différentes administrations. Les accusations mutuelles et les chiffres contradictoires compliquent la gestion de la crise. Les familles touchées continuent de souffrir alors que les débats politiques persistent.