La ministre du Travail Yolanda Diaz a qualifié ce moment de jour historique pour l'Espagne. Après un an de négociations, le gouvernement a approuvé la réduction de la semaine de travail de 40 à 37,5 heures.
Cette décision, bien que controversée, vise à améliorer la productivité des travailleurs. Yolanda Diaz a souligné que l’efficacité prime sur le nombre d’heures passées au travail.
Le texte adopté découle d'un accord signé avec les syndicats UGT et CCOO. Cependant, les organisations patronales ont quitté les négociations, craignant l'impact sur la compétitivité.
Les entreprises redoutent que cette réforme ne fragilise certains secteurs, car tous ne sont pas égaux face à cette réduction générale du temps de travail.
Yolanda Diaz a tenté de rassurer en affirmant que l’économie espagnole est solide, avec une croissance de 3,2 % l’an dernier. Elle a insisté sur le fait qu’il y a plus d’emplois qu’auparavant.
Dans leur programme, Sumar et le PSOE s'étaient engagés à cette réduction d’ici 2025, sans perte de salaire, touchant près de 12 millions de salariés dans le secteur privé.
Le principal défi pour le gouvernement de Pedro Sánchez est de convaincre ses partenaires parlementaires. Le soutien est essentiel, surtout face aux réticences du Parti nationaliste basque et des indépendantistes catalans.
Ces formations, bien que partenaires, sont préoccupées par l’impact économique de la réforme. Le gouvernement doit naviguer habilement pour obtenir les voix nécessaires.
La réduction de la durée de travail en Espagne représente un tournant significatif. Bien que des craintes subsistent, le gouvernement espère que cette réforme apportera des bénéfices à long terme pour l’économie et le bien-être des travailleurs.