Le climat de confrontation entre certains partis de la coalition Sumar concernant l'augmentation des dépenses militaires devient de plus en plus intense. Izquierda Unida exprime des positions fermes contre cette hausse, mais une nouvelle menace émerge de Compromís. Ce mardi, la porte-parole de Compromís, Àgueda Micó, a averti que si le PSOE s'associe au PP pour approuver un budget de Défense accru, cela pourrait entraîner une remise en question de leur soutien au gouvernement de Pedro Sánchez.
Micó a clairement indiqué lors d'une conférence de presse que ce type de pacte susciterait une réflexion sur leur rôle. Elle a déclaré : "Nous étudierons les conséquences politiques que cela pourrait avoir sur notre soutien au gouvernement". Cette déclaration souligne la tension croissante entre les partis et la nécessité d'une négociation pour maintenir des relations stables.
La porte-parole a également mentionné que l'idée d'un accord entre le PSOE et le PP sur la Défense ne serait pas une surprise. Pour Compromís, cela ne serait pas la première fois que les deux grands partis s'accordent sur des questions liées aux intérêts d'entreprises multinationales et au secteur de l'armement. Cette critique marque une volonté de Compromís de se distancier du PSOE, malgré leur présence au sein du groupe Sumar.
Micó a insisté sur le fait que, bien qu'ils soutiennent le gouvernement par leurs votes, Compromís "ne fait pas partie" du gouvernement espagnol. Selon des sources proches du parti, si le PSOE souhaite avancer sur certaines questions, il doit négocier sérieusement, car leur vote dépendra de cette négociation et de leur satisfaction quant aux résultats.
La position de Compromís sur le budget de Défense est très claire : ils sont fermement opposés à toute augmentation des dépenses militaires, peu importe l'impact sur les budgets sociaux. Ce point de vue se distingue de celui de Yolanda Díaz et de son parti, qui semblent plus ouverts à des augmentations. Compromís refuse d'entrer dans ce qu'ils considèrent comme une économie de guerre, même si les fonds proviennent de l'Union européenne.
Cette position a été mise en avant lors d'une proposition de Sumar pour une alternative acceptable pour augmenter les dépenses nationales. Cependant, Compromís rejette cette option, affirmant qu'ils vont "décrédibiliser" toute initiative visant à augmenter les budgets militaires. Ils soulignent que les pays européens investissent déjà massivement dans la Défense, dépassant les dépenses de la Russie, et que le Royaume-Uni dans l'équation surpasse également la Chine.
Micó a conclu en affirmant qu'il n'est pas nécessaire d'augmenter les dépenses militaires ni d'endetter l'État pour acheter des armes. Selon elle, la priorité doit être donnée à la sécurité des personnes plutôt qu'aux intérêts de l'industrie de l'armement. Cette affirmation met en lumière la vision de Compromís sur la nécessité de réorienter les priorités budgétaires vers des enjeux sociaux et humains.
En somme, la tension au sein de la coalition Sumar est palpable, avec Compromís adoptant une position ferme contre l'augmentation des dépenses militaires. Leur volonté de se distancier du PSOE, en cas d'accord avec le PP, montre une dynamique politique complexe. L'accent mis sur la sécurité des citoyens plutôt que sur les intérêts militaires pourrait redéfinir les priorités du gouvernement espagnol à l'avenir.