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Cuerva reproche à Sánchez que "une partie de son gouvernement" a "écarté le dialogue social" et souligne la "fantastique harmonie" avec le ministre Cuerpo

Publié le : 5 mars 2025

Intervention marquante de Gerardo Cuerva

Lors de la XI édition des prix Cepyme, le président de la patronale des PME, Gerardo Cuerva, a fait une intervention frappante. S'adressant directement au chef du gouvernement, Pedro Sánchez, il a exprimé ses préoccupations concernant le dialogue social. Cuerva a souligné que "partie de son Gouvernement" a "orillado le dialogue social", tout en mettant en avant la "fantastique sintonía" qu'il entretient avec le ministre de l'Économie, Carlos Cuerpo.

Ce discours a eu lieu dans un contexte de tensions internes au sein de Cepyme. Ce matin, la candidature de la présidente de CEOE Valladolid, Ángeles de Miguel, a été lancée pour défier Cuerva lors des prochaines élections. Malgré cela, Cuerva a défendu la voix des "centaines de milliers d'entrepreneurs" qui souffrent à cause de décisions gouvernementales.

Le clamor des entrepreneurs

Cuerva a affirmé que, bien qu'il soit plus facile d'adopter une position institutionnelle et conciliante, il ne peut pas ignorer les réalités du terrain. Il a insisté sur le fait que le dialogue social est essentiel et que "s'il est en train de fluer avec le ministère de l'Économie, ce n'est pas le cas avec d'autres". Ce message a été partagé en présence de la vice-présidente et ministre du Travail, Yolanda Díaz, bien qu'il ne l'ait pas nommée.

Il a également rappelé le Manifeste en Défense de la Liberté d'Entreprise, un document qu'il a décrit comme "dur, mais réfléchi". Ce manifeste a été le point de départ d'un conflit entre Cuerva et le président de la CEOE, Antonio Garamendi, qui a perdu confiance en lui et a soutenu une candidature alternative.

Réactions de la CEOE

Antonio Garamendi a assisté à l'intervention de Cuerva et a choisi de ne pas aborder directement les préoccupations exprimées par le président de Cepyme. Toutefois, il a insisté sur l'importance des organisations d'entreprises dans le dialogue social, appelant à agir "dans l'unité". Garamendi a affirmé que "c'est ce qui nous rend forts" et a souligné que "nous sommes tous dans le même bateau".

Il a également plaidé pour plus de "générosité" et d'"hauteur de vue", demandant de mettre de côté les intérêts personnels. Cette position a été renforcée par son discours lors de l'Assemblée électorale qui a réélu Lorenzo Amor comme président.

Le discours de Pedro Sánchez

En réponse, Pedro Sánchez a souligné l'importance du dialogue social, particulièrement depuis la pandémie et la guerre en Ukraine. Il a mis en avant les réformes du travail qui en ont résulté et a assuré que "l'Espagne résiste et endure". Il a également noté que "bonne partie du succès repose sur les PME", essentielles pour notre tissu productif.

Sánchez a mentionné des données macroéconomiques positives, notamment les chiffres d'affiliation et de chômage. Cependant, il a averti des "tensions géopolitiques" et des "changements dans les politiques tarifaires" qui représentent des menaces pour la prospérité. Il a promis que le gouvernement répondra "avec proportionnalité à tout défi".

Vers une modernisation des PME

Le président a également exprimé sa volonté d'avancer vers la "simplification des charges bureaucratiques" pour créer un marché unique. Il a souligné la nécessité de "réduire les coûts administratifs" afin de "stimuler la compétitivité des entreprises". De plus, il a mis en avant l'importance de déployer les nouvelles technologies et l'IA dans les PME pour moderniser le tissu entrepreneurial.

Il a également insisté sur l'importance d'accroître la taille des entreprises et leur internationalisation, tout en investissant dans la formation et le capital humain. Ces mesures sont essentielles pour soutenir les PME dans un environnement économique en constante évolution.

Conclusion

En conclusion, l'intervention de Gerardo Cuerva et les réponses de Pedro Sánchez illustrent les tensions actuelles au sein du monde entrepreneurial. Les défis sont nombreux, mais un dialogue constructif et des actions ciblées peuvent aider à surmonter les obstacles. La collaboration entre le gouvernement et les entreprises est cruciale pour assurer un avenir prospère.

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