Accompagné de sa femme Usha, JD Vance est arrivé à la Base Spatiale de Pituffik, située dans le nord-ouest du Groenland. Il a salué les soldats américains sur place avec un sourire, déclarant : "Comment ça va ? Il fait un froid de canard ici !" Cette remarque a mis en lumière son étonnement face aux températures extrêmes.
Le vice-président des États-Unis, vêtu d'une large parka kaki, a réitéré ses critiques envers les "amis du Danemark". Selon lui, ils n'ont pas fait un bon travail pour assurer la sécurité du Groenland. Vance a affirmé que l'île bénéficierait d'une protection sous le parapluie de sécurité américain plutôt que danois.
En réponse aux déclarations de Vance, le gouvernement danois a exprimé son ironie. En effet, le Groenland est déjà sous le parapluie de la sécurité américaine grâce à un accord de défense signé en 1951. Cet accord permet aux États-Unis d'intervenir librement sur le territoire groenlandais, tout en respectant la souveraineté du Danemark.
Le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen, a souligné l'importance de cet accord. Il a espéré que la visite de Vance lui permettrait d'être mieux informé sur la situation actuelle du Groenland. Løkke a insisté sur la responsabilité collective de Washington et Copenhague dans la défense de l'île.
Ce samedi, des milliers de personnes ont manifesté en Danemark pour soutenir le Groenland. Ils ont protesté contre les pressions du président Donald Trump pour acquérir ce territoire autonome. À Copenhague, environ deux mille personnes se sont rassemblées devant l'ambassade des États-Unis.
Henriette Berthelsen, une organisatrice de la manifestation, a exprimé son sentiment d'impotence face aux menaces américaines. Elle a souligné que le Groenland a toujours été un pays pacifique, et que cette pression est quelque chose de nouveau et inquiétant.
Lors de sa visite, Vance a affirmé que Trump est "vraiment intéressé" par le Groenland. Cependant, des critiques ont été formulées concernant la négligence des États-Unis en matière de sécurité. Løkke a rappelé que les États-Unis ont fermé plusieurs bases militaires dans le passé, réduisant leur présence sur l'île.
Actuellement, seule la base de Pituffik fonctionne, avec environ 200 soldats. Dans le passé, le Groenland comptait jusqu'à 17 bases et plus de 10 000 soldats américains. Cette réduction soulève des questions sur l'engagement des États-Unis envers la sécurité du Groenland.
La visite de JD Vance a suscité de vives réactions, tant au Groenland qu'au Danemark. Les critiques sur la sécurité et les manifestations en soutien à l'île montrent une tension croissante face aux pressions américaines. Alors que le Groenland continue de naviguer entre ses relations avec le Danemark et les États-Unis, l'avenir de cette région reste incertain.