Le délégué du Gouvernement en Andalousie, Pedro Fernández, a comparu ce jeudi devant la commission du Sénat enquêtant sur la corruption liée à Koldo García. Lors de cette session, il a nié toute connaissance de l'entrepreneur Víctor Aldama et a affirmé ne jamais avoir participé à des opérations de manipulation de contrats.
Fernández a également déclaré qu'il ignorait les liens entre son ancien adjoint, Antonio (Toño) Fernández, et les acteurs de cette affaire. Cette déclaration a été faite au cours d'une session particulièrement tendue, où il a rejeté l'idée d'avoir créé un poste spécialement pour Toño Fernández.
Toño Fernández a occupé un poste temporaire en tant qu'assistant, qualifié de coordinateur technique des infrastructures. Cette nomination, selon Fernández, était due à ses compétences d'ingénieur et à son expérience dans des entreprises publiques et privées. Il a précisé que Toño et lui se connaissaient depuis longtemps, tous deux originaires de Baza, en Grenade.
Toño Fernández a démissionné pour des raisons personnelles après que des détails sur le réseau de Koldo García aient commencé à émerger. Ce dernier, conseiller de l'ex-ministre de Fomento, José Luis Ábalos, est accusé d'avoir favorisé certaines entreprises dans l'attribution de contrats publics.
Toño et son frère, Daniel Fernández, sont liés aux entreprises OPR et Áridos Anfersa, qui ont reçu de nombreux contrats de l'État. Notamment, Áridos Anfersa est devenue l'un des principaux fournisseurs de la société publique Tragsa, multipliant son chiffre d'affaires après l'embauche de Patricia Uriz, la partenaire de Koldo García.
Des rapports de la Garde Civile ont révélé que Toño Fernández avait contacté Rubén Villalba, un commandant arrêté pour ses liens avec le réseau. Il lui a annoncé qu'il avait été recruté à la délégation du gouvernement, déclarant : "Nous avons le même chef".
Pedro Fernández a nié avoir connaissance des relations de Toño Fernández avec les personnes impliquées dans le réseau de corruption. Il a souligné que la délégation du gouvernement n'intervenait pas dans les attributions de contrats. Concernant Koldo Fernández, il a précisé qu'il le connaissait simplement parce qu'il accompagnait le ministre Ábalos lors de ses visites en Andalousie.
Fernández a fermement rejeté les accusations de complicité. Il a déclaré n'avoir jamais rencontré Víctor Aldama et a insisté sur son intégrité en tant que fonctionnaire, affirmant avoir un dossier impeccable de 26 ans dans la politique.
La commission du Sénat continue d'examiner les allégations de corruption en Andalousie. Les déclarations de Pedro Fernández soulèvent des questions sur la transparence et la responsabilité au sein des institutions publiques. Les implications de cette affaire pourraient avoir des répercussions importantes sur la confiance du public envers les responsables politiques.