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La "discrétion" du Gouvernement dans l'OPA jugée inacceptable à Bruxelles : "les règles doivent être respectées"

Publié le : 29 mai 2025

Réaction de la Commission Européenne sur l'opération BBVA-Sabadell

Il n'y a aucune raison de bloquer une opération basée sur une décision discrétionnaire du gouvernement d'un État membre. C'est ce qu'a déclaré Olof Gill, le porte-parole de la Commission Européenne pour les affaires financières et commerciales. Cette déclaration intervient alors que Bruxelles réagit à un éventuel veto du gouvernement espagnol concernant l'opération BBVA-Sabadell.

Gill a souligné que l'exécutif ne devrait pas interrompre l'offre publique d'acquisition (OPA) qui a déjà reçu le feu vert des autorités compétentes. Selon des sources communautaires, cela signifie que l'Espagne ne devrait pas bloquer cette opération, respectant ainsi les réglementations en vigueur.

Objectifs de la fusion dans le contexte européen

La fusion envisagée s'inscrit dans l'objectif de l'Union Européenne de former de grandes entités capables de mieux rivaliser sur la scène internationale. Gill a précisé que pour que l'Union des Épargnes et Investissements soit un succès, il est essentiel d'avoir des banks solides qui jouent un rôle clé sur les marchés de capitaux.

La consolidation du secteur bancaire, surtout à l'échelle transfrontalière, aidera à créer une union bancaire plus forte et intégrée en Europe. Cela constitue un pilier fondamental pour la compétitivité future du continent, a-t-il ajouté.

Pressions politiques et intérêts en jeu

Cependant, le gouvernement espagnol a des intérêts politiques à ne pas laisser cette opération se concrétiser. Les partenaires indépendantistes du gouvernement exigent que cette fusion ne soit pas autorisée, estimant qu'elle constituerait une perte pour ce qu'ils considèrent comme une nation catalane.

Jordi Turull, le secrétaire général de Junts, a affirmé qu'il avait des raisons suffisantes pour que le gouvernement n'autorise pas l'OPA sur le Banco Sabadell. Il a déclaré : "C'est le moment de la politique", soulignant ainsi une divergence avec la position de Bruxelles.

Réactions des partis et des syndicats

Il est également important de noter la position de Sumar, qui s'oppose clairement à la fusion, comme l'a rappelé le ministre de la Culture, Ernest Urtasun. Les agents sociaux, alignés avec la vice-présidente Yolanda Díaz, partagent également cette opposition.

Pepe Álvarez, le secrétaire général de l'UGT, a tenté de minimiser la position forte et inhabituelle de Bruxelles, affirmant que celle-ci répondait à des intérêts financiers. Il a ajouté que lorsque Bruxelles souhaite communiquer, elle le fait "à travers la présidente de la Commission", Ursula von der Leyen.

Conclusion

En somme, la situation autour de l'opération BBVA-Sabadell met en lumière les tensions entre les décisions politiques et les réglementations européennes. Les déclarations de la Commission Européenne indiquent clairement qu'elle attend du gouvernement espagnol qu'il respecte les décisions des autorités compétentes. Le chemin à suivre reste incertain, mais les enjeux sont élevés pour l'avenir du secteur bancaire en Europe.

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