Le gouvernement espagnol reste prudent concernant l'envoi de troupes de paix en Ukraine. Pedro Sánchez a indiqué qu'il ne prendrait pas de décision immédiate, mais qu'il surveille la situation. Bien qu'il ne rejette pas l'idée, il n'encourage pas non plus cette possibilité. La situation demeure délicate.
Alors que Vladimir Poutine a répondu à une offre de trêve par un refus déguisé, une coalition de pays se prépare à déployer des soldats si nécessaire. Une réunion des chefs militaires est prévue pour jeudi prochain, afin d'évaluer la situation.
Pedro Sánchez a participé à un sommet virtuel avec 25 autres dirigeants européens et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ce sommet, convoqué par le Premier ministre britannique Keir Starmer, vise à élaborer un plan d'action militaire pour soutenir l'Ukraine. Actuellement, seuls le Royaume-Uni et la France ont annoncé leur disposition à envoyer des troupes.
Des pays comme l'Italie s'opposent à l'envoi de soldats sans une résolution de l'ONU. Pendant ce temps, l'Espagne reste en attente, sans pression interne ou externe pour prendre une décision. Les sources de La Moncloa indiquent qu'il y a encore de nombreuses questions à résoudre.
Le gouvernement espagnol tente d'éviter un positionnement ferme sur l'envoi de troupes. Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a souligné l'importance de la mission et du mandat sous lequel les forces seraient déployées. Depuis cette déclaration, les membres du gouvernement socialiste n'ont pas pris de position claire.
Récemment, Patxi López, porte-parole du PSOE, a réaffirmé que les troupes ne seront envoyées "que lorsque la paix sera établie". Malgré cette prudence, le gouvernement souhaite se montrer comme un partenaire fiable sur la scène internationale.
Le gouvernement espagnol envisage plusieurs scénarios pour participer à une mission en Ukraine. Selon El País, les options incluent l'envoi d'observateurs, une mission d'entraînement ou un déploiement sur le terrain. Les forces armées sont prêtes pour ces missions, ayant déjà réalisé des opérations similaires dans d'autres pays.
Cependant, le principal défi reste interne. Selon la loi de Défense nationale, toute nouvelle mission doit être débattue et votée au Congrès des députés. Sánchez aurait besoin du soutien du Parti populaire pour avancer.
Jusqu'à présent, aucune des nouvelles missions n'a été soumise au vote, car elles sont considérées comme faisant partie de la défense du flanc est de l'OTAN. La mission originale a été mise en place par le gouvernement de Mariano Rajoy en 2017. À l'époque, il a été décidé de déployer des troupes en Lettonie.
De Cospedal, alors ministre de la Défense, avait justifié l'absence de débat parlementaire en affirmant que ces missions relèvent de la défense de la souveraineté nationale. Cependant, la situation en Ukraine est différente, car ce n'est pas un territoire allié.
La position de l'Espagne sur l'envoi de troupes en Ukraine reste floue. Bien que le gouvernement surveille la situation de près, il n'est pas pressé de prendre une décision. Les discussions techniques se poursuivent, et l'Espagne devra se positionner lors des prochaines réunions militaires. L'attente et la prudence semblent être la stratégie actuelle.