Les Conservateurs écossais ont accusé le gouvernement de "lâcheté morale" après que leur demande de clarté sur l'accès des travailleurs du secteur public aux espaces uni-sexe a été rejetée au Parlement de Holyrood. Cette situation a été provoquée par un tribunal du travail impliquant l'infirmière de la NHS, Sandie Peggie.
Sandie Peggie conteste sa suspension après avoir partagé un vestiaire avec une collègue transgenre. Le ministre des affaires parlementaires, Jamie Hepburn, a justifié le refus du gouvernement de faire une déclaration en invoquant le manque de temps et les procédures judiciaires en cours.
Le tribunal a été saisi après que Peggie a été suspendue suite à une plainte concernant le partage d'un vestiaire à l'hôpital Victoria de Kirkcaldy. Elle affirme avoir subi un harcèlement illégal en raison de cette situation. Le conseil de santé conteste cette allégation, tout comme la médecin impliquée, Dr Beth Upton.
Le tribunal a été ajourné jusqu'en juillet, laissant les questions sur les espaces uni-sexe dans le secteur public en suspens. Les Conservateurs ont tenté de soumettre des questions urgentes sur ce sujet, mais toutes ont été rejetées par la présidente, Alison Johnstone.
Les tensions ont monté lorsque Tess White, députée conservatrice, a déclaré que la situation à la NHS Fife révélait des problèmes profonds dans le secteur public sous le gouvernement SNP. Elle a affirmé que les femmes étaient fatiguées de l'abdication et de l'obscurcissement des responsabilités du gouvernement.
Jamie Hepburn a insisté sur le fait que le gouvernement n'avait pas peur d'être tenu responsable, mais a évoqué le calendrier parlementaire chargé et le risque de violer les règles de sub judice concernant les procédures judiciaires actives.
Murdo Fraser, un autre député conservateur, a souligné que le tribunal de la NHS Fife n'était pas une affaire criminelle. Selon lui, une déclaration ministérielle ne poserait aucun risque de préjudice. Hepburn a cependant rétorqué que les règles de sub judice s'appliquaient aussi aux affaires civiles.
Il a ajouté que la demande de déclaration avait été soumise "au-delà de la onzième heure", rendant difficile sa prise en compte immédiate. Un porte-parole du gouvernement écossais a affirmé que les ministres attendaient de toutes les organisations qu'elles respectent les exigences de la Loi sur l'égalité de 2010.
Après le rejet de l'amendement, Douglas Ross a demandé des éclaircissements sur la manière dont les députés conservateurs pourraient poser des questions sur l'accès aux espaces uni-sexe. Il a souligné qu'il n'était pas juste que les conseils de santé écossais doivent attendre jusqu'en juillet pour obtenir des réponses.
La présidente Johnstone a répondu qu'elle ne donnerait pas de raisons pour ses décisions de sélection. Elle a insisté sur le fait que chaque question était examinée attentivement, et que les membres avaient des occasions de soulever des questions tout au long de la semaine.
Le débat sur l'accès aux espaces uni-sexe dans le secteur public continue de susciter des tensions au sein du Parlement écossais. Les accusations de lâcheté morale et les préoccupations concernant les droits des femmes mettent en lumière des enjeux complexes qui nécessitent des discussions claires et transparentes. La situation actuelle reste délicate, et les parties concernées attendent des réponses.