Le gouvernement espagnol a récemment demandé à la mairie de Jumilla, située à Murcia, d'annuler un accord entre le PP et Vox. Cet accord limite l'utilisation des installations sportives municipales pour les événements de la communauté musulmane. Le gouvernement estime que cette décision porte atteinte à la liberté religieuse.
Selon le gouvernement, l'accord n'est pas suffisamment justifié et viole le droit fondamental à la liberté religieuse. De plus, il remet en question la neutralité des pouvoirs publics en matière religieuse. La mairie dispose d'un mois pour annuler cet accord ou informer la délégation gouvernementale de sa décision.
Si la mairie refuse d'annuler l'accord, la délégation gouvernementale pourra contester cette décision devant les tribunaux administratifs. Selon des sources gouvernementales, la réglementation permet l'utilisation des installations sportives pour des activités socioculturelles, ce qui rend les raisons avancées par le PP et Vox discutables.
Le gouvernement souligne que cet accord restreint de manière arbitraire une célébration qui a lieu depuis des années, ce qui constitue une violation des droits de la communauté musulmane. Le texte rappelle également les réglementations en vigueur concernant l'utilisation des installations sportives à Jumilla.
Le règlement sur l'utilisation des installations sportives de Jumilla, datant de 2013, a été modifié en 2020. Ce document stipule que les installations doivent être accessibles pour diverses activités, y compris les entraînements sportifs et les manifestations socioculturelles. Cela souligne l'importance de l'accès aux installations pour tous, sans discrimination.
En effet, la réglementation précise que ces installations sont créées pour promouvoir et développer les activités physiques et sportives. Le gouvernement insiste sur le fait que toute restriction à cet accès est injustifiée et contraire aux droits fondamentaux.
Le PP a proposé une modification de la réglementation, stipulant que l'utilisation des installations serait uniquement pour des activités sportives ou organisées par la mairie. Cette proposition vise à exclure les activités culturelles, sociales ou religieuses qui ne sont pas gérées par la mairie.
Le PP a également suggéré de promouvoir des activités qui défendent l'identité culturelle espagnole, ce qui soulève des questions sur la liberté culturelle et religieuse. Vox, de son côté, considère que cette restriction est nécessaire pour protéger les espaces publics de pratiques qu'ils jugent étrangères à la culture espagnole.
Le gouvernement a été accusé par des membres du PP de vouloir créer du bruit pour obtenir un bénéfice politique. Juan Bravo, vice-secrétaire du PP, a déclaré que la motion n'avait pas d'effet juridique et que c'était une simple manifestation politique.
En réponse, le ministre de la Présidence a affirmé que le gouvernement défendrait la Constitution et la liberté religieuse. Il a souligné que la question de la liberté de culte ne devrait pas être déterminée par des partis politiques, mais doit être respectée comme un droit constitutionnel.
La situation à Jumilla met en lumière des tensions autour de la liberté religieuse et des droits des communautés. Les décisions prises par la mairie et le gouvernement auront un impact significatif sur la coexistence des différentes cultures et religions. Il est crucial que la législation respecte les droits fondamentaux de tous les citoyens, sans discrimination.