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Le Gouvernement Garde La Phase 1 Du Désarmement D'Almaraz Gelée Alors Que Les Énergétiques S'Approchent D'un Vote Décisif

Publié le : 9 avril 2025

Le débat sur la centrale nucléaire d'Almaraz

Le débat concernant le fermeture de la centrale nucléaire d'Almaraz semble avoir atteint un point mort. Tous les acteurs impliqués restent campés sur leurs positions, sans avancées significatives. Cependant, en coulisses, des mouvements discrets mais importants se produisent, visant à relancer les négociations entre les entreprises électriques et le Gouvernement.

Les enjeux gouvernementaux

Du côté gouvernemental, la situation se caractérise par un manque d'avancées. L'exécutif a gelé la Phase 1 du processus de fermeture, qui concerne l'attribution des travaux de démantèlement. Enresa, l'entreprise publique chargée de la gestion des centrales, a annoncé en juin 2024 la mise en licitation de ces travaux, un processus administratif courant pour des contrats d'envergure.

Ce démantèlement, estimé à 28 millions d'euros, nécessite un calendrier rigoureux. Toutefois, des sources techniques signalent qu'il est rare que le délai entre l'annonce et l'ouverture du concours soit aussi long. La centrale d'Almaraz, qui atteindra un point de non-retour en juin, doit respecter ce calendrier pour éviter des complications logistiques majeures.

Les mouvements dans le secteur privé

Sur le plan des entreprises, le capital de la centrale d'Almaraz est partagé entre Iberdrola (52,7 %), Endesa (36 %) et Naturgy (11,3 %). En tant que principal actionnaire, Iberdrola doit prendre l'initiative des négociations avec le Gouvernement. Cependant, des décisions importantes, comme la demande de prolongation, nécessitent une unanimité entre les partenaires.

Iberdrola prévoit de proposer, après la semaine sainte, à ses partenaires de débuter des études pour évaluer la viabilité économique d'une prolongation de la durée de vie d'Almaraz. Ces études, d'un coût d'environ 13 millions d'euros, serviront de base pour les négociations avec Aagesen, qui a déjà été sollicitée pour une réunion.

Les enjeux fiscaux

Les questions fiscales demeurent un point critique dans les discussions. Les trois entreprises insistent sur le fait que toute prolongation doit s'accompagner d'un allègement de la charge fiscale. Elles demandent également une révision de la taxe Enresa, qui finance la gestion des déchets nucléaires. Cette demande est un sujet sensible pour le Ministère.

Le contexte international semble favorable à une prolongation, permettant au Gouvernement de modifier le calendrier en fonction de la nouvelle conjoncture. Les institutions européennes pourraient également voir d'un bon œil un report du plan de fermeture, ce qui pourrait faciliter les discussions.

Les perspectives de prolongation

Le directeur exécutif de l'Agence Internationale de l'Énergie a récemment évoqué l'augmentation de l'intérêt pour l'énergie nucléaire. Il a suggéré que cela pourrait justifier un réexamen du calendrier de fermeture en Espagne. Cette déclaration souligne l'importance des décisions gouvernementales dans ce contexte.

Parallèlement, le Parti Populaire intensifie ses efforts au Congrès pour prolonger la vie du parc nucléaire. Une proposition de loi a été déposée, mais les dirigeants d'Iberdrola, Endesa et Naturgy continuent de demander la prolongation sans faire de demande officielle à Aagesen.

Conclusion

Le futur de la centrale nucléaire d'Almaraz est marqué par des contradictions et des enjeux complexes. Les négociations entre le Gouvernement et les entreprises électriques sont essentielles pour déterminer la suite des opérations. Les décisions à venir auront un impact significatif sur le paysage énergétique espagnol.

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