Le jeudi dernier, mes collègues Olga R. Sanmartín et Pilar Pérez ont publié un rapport approfondi sur les écrans et leurs effets sur les jeunes. Ce texte audacieux ne laissait personne indifférent, s'appuyant sur l'affirmation du médecin Miguel Ángel Martínez-González : "Les écrans sont la cause ou l'une des causes d'une épidémie neuropsychiatrique sans précédent chez les mineurs".
Le rapport a décrit de manière crue les effets directs des écrans, tels que l'anxiété, les autolesions, l'anorexie et les tentatives de suicide. En outre, il mentionne un fait surprenant : après plus d'un siècle d'augmentation générale du coefficient intellectuel, des études indiquent qu'au XXIe siècle, une tendance inverse a commencé. "Nous sommes devenus moins intelligents", déclare Martínez-González.
Ce constat soulève des questions importantes sur notre époque. Bien que le texte se concentre sur les jeunes, il est crucial de considérer également les adultes. Ces derniers possèdent plus d'outils pour gérer l'impact de la révolution numérique et ont connu un monde sans réseaux sociaux, ce qui leur permet de vivre sans TikTok.
Malgré cela, les adultes passent en moyenne quatre heures par jour sur Internet via leur mobile, consommant avidement des vidéos, des reels, des messages WhatsApp, des mèmes et même des nouvelles. Il reste à établir une étude qui relie la baisse supposée du coefficient intellectuel à la difficulté de comprendre des messages politiques complexes.
Il existe cependant une littérature abondante sur les conséquences politiques de ces heures passées devant l'écran. Un point évident est que les discours rapides, adaptés au média numérique, se sont imposés avec force. Il est également à noter que, même si nous conservons notre capacité cognitive, ces outils ne protègent pas des effets de l'algorithme.
Les individus n'ont pas perdu la capacité de détecter les fake news ou la propagande, mais beaucoup ne s'y intéressent pas. L'algorithme numérique crée un cadre difficile à quitter, offrant une réaction émotionnelle instantanée liée à un biais idéologique. Plus on consomme de contenus sur un sujet, plus l'algorithme en propose.
Par exemple, un simple "like" sur une publication d'Óscar López peut entraîner une cascade de contenus similaires, renforçant ainsi une vision du monde particulière. Cela peut mener à croire que certaines figures médiatiques donnent des informations fiables, alors qu'il s'agit d'une manipulation orchestrée.
Le PSOE a su tirer parti de ces dynamiques, comme en témoigne la couverture médiatique de la manifestation du PP à Madrid, qui a rassemblé des dizaines de milliers de personnes. Ce phénomène rappelle les stratégies observées aux États-Unis et au Royaume-Uni en 2016, où les médias étaient considérés comme "le parti de l'opposition".
Les termes créés par le sanchisme, tels que "pseudomédias", visent à établir un cadre similaire. La création d'une "UCO patriotiques" et la défense de "narrations" pour éviter de reconnaître les fake news montrent à quel point la manipulation est ancrée dans la stratégie politique actuelle.
En conclusion, malgré les défis posés par les algorithmes et les écrans, la réalité politique demeure. Un bilan des récentes enquêtes montre que le PSOE n'est capable de gagner et de gouverner que dans des régions spécifiques, comme la Castille-La Manche de Page. Cela devrait suffire à éclairer la situation actuelle.