La Conferencia de Présidents qui se tiendra ce vendredi à Barcelone s'annonce tendue. Avec plus d'une vingtaine de participants et un ordre du jour chargé de 14 points, le défi est de taille. Le gouvernement espagnol, pour éviter un boycott des présidents du PP, a dû céder et accepter de débattre de tous les sujets proposés.
La Moncloa cherche à mettre en avant ses efforts pour éviter un choc institutionnel. L'objectif est de créer une image de unité, même si cela semble artificiel. À Génova, on se félicite de la pression exercée sur l'exécutif, affirmant que cela démontre l'importance de la puissance autonome du PP.
Le risque d'un affrontement lors de cette conférence n'est pas à prendre à la légère. Des précédents existent, comme le départ inattendu des conseillers de la Hacienda lors d'une réunion avec la vice-présidente Montero. Les territoires dirigés par le PP avaient menacé de ne pas participer si leurs exigences n'étaient pas prises en compte.
Les sujets exigés par le PP incluent le contrôle des frontières, les investissements dans les infrastructures critiques et la question du déficit de professionnels de la santé. Ces thèmes sont cruciaux pour les territoires concernés et leur absence aurait pu provoquer un boycott.
Le règlement de la conférence stipule que les sujets demandés par la majorité des représentants doivent être inclus à l'ordre du jour. La Moncloa a donc dû intégrer toutes les exigences du PP, même si cela complique le débat.
Malgré la présence d'un ordre du jour, le gouvernement admet que les discussions risquent de ne pas être productives. Les membres du gouvernement évoquent une désolation face aux perspectives peu encourageantes. Ils reconnaissent la difficulté, voire l'impossibilité, de parvenir à un accord.
Un autre facteur complique la situation : la conférence se déroule juste avant une manifestation contre Pedro Sánchez. Cette proximité soulève des doutes quant à l'efficacité de la réunion et à la possibilité d'un consensus.
Malgré ces défis, certains membres du gouvernement espèrent que des avancées pourront être réalisées. Ángel Víctor Torres, ministre de la Politique Territoriale, a exprimé sa confiance en la cogouvernance et en la possibilité de faire avancer les discussions.
Cependant, un ordre du jour aussi chargé pourrait rendre la conférence difficilement opérationnelle. Les responsables gouvernementaux regrettent que trop de sujets aient été ajoutés, ce qui complique la dynamique de la réunion.
En somme, la Conferencia de Presidentes à Barcelone est un événement crucial, mais chargé de tensions. Les enjeux sont élevés et les attentes variées, rendant l'issue incertaine. La Moncloa doit naviguer habilement pour éviter un échec et espérer des résultats positifs.