Le gouvernement de l'Alberta a engagé des poursuites contre un organisme à but non lucratif qui a transféré des clients vulnérables dans des chambres d'hôtel l'année dernière. Cette action vise à récupérer plus de 140 000 $ en pertes et dommages. La situation a suscité des préoccupations majeures concernant la prise en charge des patients vulnérables dans la province.
En mars dernier, un patient victime d'un AVC a été déchargé de l'hôpital, croyant être transféré dans un établissement de soins de longue durée. Au lieu de cela, il s'est retrouvé dans un hôtel géré par Contentment Social Services. Ce patient, qui avait des besoins de soins élevés, a signalé que la chambre d'hôtel n'était pas adaptée à ses besoins d'accessibilité.
Une autre famille a partagé une expérience similaire, soulignant les lacunes dans les services fournis par l'organisme. En conséquence, la première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a déclaré que Contentment Social Services n'était "pas à la hauteur" pour s'occuper de ces patients vulnérables.
Le gouvernement de l'Alberta cherche à récupérer environ 140 000 $ en pertes et dommages, comme indiqué dans une déclaration de réclamation déposée en novembre. Cette déclaration demande 49 920 $ pour couvrir les frais des chambres à l'hôtel Park Inn à Leduc, où les clients ont été logés.
De plus, le gouvernement réclame 32 810,40 $ pour des coûts supplémentaires non réglés et 14 569 $ pour des repas fournis par Meals on Wheels. Il demande également 42 908 $ en arriérés de loyer pour un autre immeuble. Aucune de ces allégations n'a été prouvée devant un tribunal.
La porte-parole de Jason Nixon, ministre des services communautaires, a déclaré que le ministère prenait "toutes les mesures possibles" par le biais de litiges civils. De plus, une équipe de protection des aînés a été engagée pour évaluer les allégations d'abus financiers et de soins inadéquats.
Une référence a été faite au service de police d'Edmonton pour enquêter sur d'éventuelles activités criminelles. Les enquêtes sont en cours, et le ministère semble déterminé à résoudre cette situation préoccupante.
Selon Lorian Hardcastle, professeur de droit de la santé à l'Université de Calgary, ce procès envoie un message aux autres organismes. "Si ces agences ne fournissent pas les services qu'elles prétendent offrir, elles pourraient faire face à des poursuites similaires," a-t-elle déclaré.
La déclaration de réclamation ne couvre pas les frais que les clients ont payés à l'agence de logement, tels que le premier mois de loyer et le dépôt de garantie. De nombreuses familles se retrouvent donc dans une situation financière difficile.
Cette affaire met en lumière des problèmes sérieux concernant la prise en charge des personnes vulnérables en Alberta. Les familles touchées espèrent des améliorations dans les normes de régulation et une meilleure protection des droits des clients. La situation actuelle soulève des questions sur l'avenir des services offerts aux personnes en besoin dans la province.