Le gouvernement néerlandais est en pleine crise après le retrait de Geert Wilders, leader de l'extrême droite, de la coalition. Cette décision, provoquée par un conflit sur l'immigration, pourrait entraîner des élections anticipées. Moins d'un an après la formation de ce gouvernement, la situation devient critique.
Geert Wilders a demandé des mesures supplémentaires en matière d'asile, notamment un gel des demandes d'asile et l'arrêt de la construction de centres d'accueil. Il a déclaré : "Aucune signature pour nos plans d'asile. Le PVV quitte la coalition." Ce retrait a suscité une onde de choc parmi les dirigeants politiques.
De nombreux responsables ont souligné que plusieurs des demandes de Wilders étaient déjà incluses dans l'accord de coalition. Pourtant, ses propositions avaient été rejetées lors des négociations précédentes à cause de préoccupations juridiques.
La coalition, qui a vu le jour en juillet 2024 après des mois de négociations, se compose de plusieurs partis, dont le VVD et le BBB. Les partenaires de Wilders l'accusent d'avoir orchestré cette crise. Dilan Yesilgoz, leader du VVD, a qualifié son acte de "super irresponsable."
Le vice-Premier ministre Mona Keijzer a également critiqué Wilders, affirmant qu'il trahit les intérêts des Pays-Bas. La situation actuelle est décrite par le Parti socialiste comme une libération d'une situation de « prise d'otage politique ».
Avec l'effondrement de la coalition, il est probable que Wilders mettra l'accent sur l'immigration lors de la campagne des élections anticipées. Cependant, son parti a été responsable des questions d'asile et d'immigration pendant près d'un an, ce qui complique sa position.
Les ministres se réuniront cet après-midi pour une réunion d'urgence. On s'attend à ce que le Premier ministre Schoof présente la démission de son cabinet au roi Willem-Alexander d'ici la fin de la journée.
Des élections pourraient être organisées cet automne, selon les médias néerlandais. En attendant, les ministres de Schoof devraient rester en fonction en tant que gouvernement intérimaire jusqu'à ce qu'une date soit fixée pour le retour aux urnes.
La situation est d'autant plus délicate avec le sommet de l'OTAN prévu à La Haye à la fin du mois. Les décisions prises dans les jours à venir seront cruciales pour l'avenir politique des Pays-Bas.
Le retrait de Wilders marque un tournant dans la politique néerlandaise. Ce développement souligne les tensions autour des questions d'immigration et pourrait redéfinir le paysage politique du pays. Les prochaines semaines seront déterminantes pour l'avenir du gouvernement et des élections à venir.