Le ministère israélien de l'Intérieur a interdit ce week-end l'entrée sur le territoire israélien de deux députées britanniques et de leurs assistantes. Cette décision repose sur des allégations selon lesquelles elles auraient tenté de "propager le discours de haine contre Israël" lors d'une visite officielle prévue dans les territoires palestiniens occupés.
Les quatre femmes ont été retournées en Angleterre dimanche après avoir été retenues et interrogées pendant plusieurs heures par les autorités israéliennes. Le ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni, David Lammy, a exprimé une protestation formelle auprès de son homologue israélien, qualifiant cette action de "inacceptable, contre-productive et profondément préoccupante".
Les deux députées, membres du parti travailliste, ont remporté leurs sièges lors des élections générales de 2024. Elles ont critiqué la réponse violente d'Israël aux attaques sanglantes de Hamas en 2023, ce qui a suscité des tensions. Abtisam Mohamed, qui a émigré du Yémen à l'âge de deux ans, est membre du Comité des affaires étrangères de la Chambre des communes.
Avant leur vol de retour, elles ont déclaré : "Les parlementaires doivent se sentir libres de s'exprimer sans crainte de représailles". Ce groupe était en visite parlementaire à Israël et en Cisjordanie, organisée par des organisations humanitaires ayant une expérience dans ce type d'initiatives.
Le gouvernement israélien a justifié son acte en affirmant qu'il n'avait pas été informé du caractère officiel de la visite. Toutefois, l'ambassade d'Israël à Londres avait averti quelques heures auparavant que "l'entrée sera refusée aux individus ou entités agissant contre l'État israélien".
Mohamed a soutenu le boycott des produits israéliens provenant des territoires occupés, tandis que Yang a appelé à des sanctions contre des membres du gouvernement de Netanyahu. Ces actions témoignent d'un engagement politique fort au sein du Parlement britannique.
Israël a interdit l'entrée des journalistes à Gaza depuis le début de la guerre en réponse à la mort de 1 200 citoyens et au kidnapping de 251 Israéliens en octobre 2023. Plus de 50 000 Palestiniens auraient perdu la vie en raison des attaques israéliennes depuis lors.
Cette situation souligne les tensions croissantes entre Israël et les critiques internationales. Les événements récents révèlent l'importance d'un dialogue ouvert et d'une compréhension mutuelle pour avancer vers une résolution pacifique.