Podemos a accusé le Gouvernement espagnol de se comporter comme un "lamebotas" de Donald Trump. Cette critique fait suite au voyage du ministre de l'Économie, Carlos Cuerpo, à Washington. Il s'est rendu là-bas pour rencontrer le secrétaire du Trésor américain, Scott Bessent, afin de rétablir les relations après les critiques de l'administration américaine concernant la visite de Pedro Sánchez en Chine.
Pour le parti morado, cette attitude est lamentable. Ils estiment que Cuerpo se prosterne devant les États-Unis, agissant comme un "súbdito". Au lieu de cela, ils soutiennent qu'il devrait prendre des décisions fermes contre les intérêts économiques de Trump, surtout après sa déclaration de "guerre commerciale".
Pablo Fernández, secrétaire d'Organisation et porte-parole national de Podemos, a exprimé son mécontentement lors d'une conférence de presse. Il a déclaré que le gouvernement devrait plutôt "expulser les fonds vautours américains" d'Espagne. Selon lui, il est impératif d'exproprier toutes les maisons et actions dans les entreprises stratégiques contrôlées par ces fonds.
Fernández a souligné que cela constituerait une réaction appropriée face à une guerre commerciale et un affrontement direct des États-Unis contre l'Espagne. Il a critiqué le fait que les gouvernements ne réagissent pas face à cette situation.
En ce qui concerne la situation interne du parti, Fernández a exprimé sa satisfaction quant au résultat de l'assemblée de Podemos. Lors de cette assemblée, Ione Belarra a été reconduite en tant que secrétaire générale. Malgré une participation inférieure à celle des précédents congrès, il a affirmé que la mobilisation était sans précédent.
Il a ajouté que, selon lui, Podemos possède un niveau de mobilisation et de soutien de la base militante que d'autres partis n'ont pas. Cela démontre la force de l'organisation, même dans des moments difficiles.
Fernández a également évoqué la feuille de route de Podemos. Le parti souhaite faire du "Non à la guerre" un axe central de sa stratégie. Ils visent à mobiliser le vote contre le "régime de guerre" en réponse au réarmement en cours. Cela pourrait leur permettre de changer le cap de Pedro Sánchez.
Il a rappelé que le parti avait réussi à mobiliser en 2014, même si cela avait pris cinq ans. Ils sont déterminés à réitérer ce succès pour obtenir une base sociale plus large.
Pour finir, Podemos a célébré l'anniversaire de la proclamation de la IIe République en appelant à une troisième République. Ils ont également critiqué le Roi, affirmant qu'il occupe illégitimement la tête de l'État. Fernández a demandé une consultation citoyenne pour voter sur le modèle de l'État.
Il a proposé que les Borbons créent un parti politique et se présentent aux élections. Selon lui, Felipe VI ou Leonor pourraient diriger une candidature de coalition avec le PP, le PSOE et Vox, tout en incluant des membres du Pouvoir Judiciaire.
En somme, les déclarations de Podemos soulignent un profond désaccord avec le gouvernement espagnol. Les critiques envers la politique étrangère et la monarchie révèlent une volonté de changement. Le parti semble déterminé à mobiliser ses partisans pour influencer le paysage politique espagnol.