Le président de la Generalitat, Salvador Illa, a abordé aujourd'hui une affaire préoccupante concernant une fille de 12 ans victime d'une réseau de pederastia. Cette situation a eu lieu entre 2020 et 2021, alors qu'elle était sous la tutelle de la Direction Générale de l'Attention à l'Enfance et à l'Adolescence (DGAIA).
Lors d'un déplacement à Navarre, Illa a répondu aux questions des médias sur la crise qui touche l'organisme responsable de la protection des mineurs. Il a affirmé que son gouvernement œuvrera pour clarifier les responsabilités liées aux irrégularités récemment détectées.
Il a précisé que l'objectif est d'avancer, en se concentrant sur l'avenir plutôt que sur le passé. Cette déclaration survient après la destitution de la directrice de la DGAIA, Isabel Carrasco, en mars. Illa a souligné que ce changement était nécessaire pour répondre à la volonté de changement du gouvernement.
La DGAIA est sous le regard attentif de la Sindicature de Comptes et de l'Office Antifraude de Catalogne. Un rapport concernant la période 2016-2020 a révélé plusieurs pratiques irrégulières dans l'externalisation de services à des fondations privées.
Un nouveau rapport sur l'année 2022 sera bientôt publié. Parallèlement, l'Office Antifraude enquête sur une dénonciation d'un employé de la UTE Fundació Mercè Fontanilles-Fundació Resilis, qui a décrit un système de corruption au sein de la DGAIA.
Un exemple marquant est celui de Ricard Calvo, ancien directeur de la DGAIA, qui a été accusé d'avoir accordé des contrats à des fondations avec lesquelles il avait des liens. Après sa démission, il est retourné à la Plataforma Educativa, une fondation qui gère plusieurs entités.
Calvo a été critiqué pour avoir attribué 20 millions d'euros à la fondation FASI, tout en ayant des intérêts dans une société immobilière. Ces décisions ont suscité des préoccupations quant à la transparence et à l'éthique des pratiques de la DGAIA.
La Plataforma Educativa a récemment été accusée de recevoir des fonds publics pour créer un empire immobilier. Un rapport indique qu'elle a lancé un processus d'investissement dans des logements sociaux avec l'aide de l'Agence Catalane de la Logement.
Cette opération, évaluée à 30 millions d'euros, soulève des questions sur l'utilisation des fonds publics. De plus, il existe une liste de subventions pour réhabiliter ces logements, ce qui témoigne d'un investissement massif dans le secteur immobilier.
La situation autour de la DGAIA et des irrégularités révélées met en lumière des problèmes graves au sein du système de protection des mineurs. Les autorités doivent agir rapidement pour restaurer la confiance et assurer la sécurité des jeunes vulnérables.