Après la chute du régime d'Assad, la gouvernance en Syrie est confrontée à des défis majeurs. Un groupe de jeunes hommes, armés et déterminés, a pris le contrôle d'anciennes positions des partisans d'Assad. Cela marque un tournant dans un pays dévasté par plus de treize ans de guerre civile.
Dans le ministère de l'Intérieur à Damas, des jeunes hommes se sont réunis, vérifiant leurs téléphones. Ces nouveaux dirigeants, issus d'Idlib, ont pris des postes autrefois occupés par des partisans d'Assad. Sous la direction d'Ahmad al-Sharaa, ils tentent de rétablir l'ordre dans un pays fracturé.
Un des nouveaux responsables, un homme d'une trentaine d'années, a été nommé à un poste de sécurité de haut niveau. Il a reconnu que les défis sécuritaires étaient énormes, notamment la menace des loyalistes d'Assad. Les autorités appellent les anciens membres des forces de sécurité à rendre leurs armes, mais cela reste un processus délicat.
Malgré les efforts pour instaurer la paix, la violence a augmenté, surtout dans les provinces côtières de Lattaquié et de Tartous. Ces régions, bastions de la famille Assad, ont connu des affrontements récents. Un incident a conduit à la mort d'au moins 13 membres des forces de sécurité, illustrant la résurgence des violences.
Les vidéos diffusées en ligne montrent des échanges de tirs dans diverses zones. Les autorités ont envoyé des renforts, et les affrontements de vendredi ont causé plus de 120 décès, marquant une journée particulièrement violente depuis la chute d'Assad.
Le gouvernement intérimaire de Sharaa fait face à des défis constants pour maintenir l'autorité. Selon l'Institut pour l'étude de la guerre, les anciens membres du régime d'Assad pourraient former des cellules insurgées efficaces. Ces groupes disposent de réseaux préexistants pour organiser des attaques.
Les zones côtières, fief de la minorité alaouite, ressentent également la pression. Bien que Sharaa ait promis de respecter les différentes sectes religieuses, les Alaouites se disent victimes de discrimination et d'attaques, exacerbant les tensions au sein de la population.
La résistance ne vient pas seulement des groupes insurgés, mais aussi des forces druzes dans le sud. Malgré un accord récent, la situation reste tendue. Le gouvernement de Damas ne contrôle pas l'ensemble du pays, où diverses factions exercent leur pouvoir.
Sharaa doit également faire face à des suspicions occidentales quant à ses intentions. Les sanctions économiques imposées par le régime précédent compliquent la relance de l'économie, alors que neuf Syriens sur dix vivent dans la pauvreté.
La Syrie, après la chute d'Assad, est à un carrefour critique. Les nouveaux dirigeants doivent naviguer entre les défis sécuritaires et les tensions intercommunautaires. La route vers la stabilité semble semée d'embûches, mais la volonté de réconciliation est essentielle pour l'avenir du pays.