La situation politique en Espagne est particulièrement tendue cette semaine. Le gouvernement de Pedro Sánchez fait face à un défi majeur concernant l'engagement de l'Espagne dans la défense européenne. Ce tournant a été précipité par le changement de cap des États-Unis sur la défense de l'Ukraine et leur rôle dans l'OTAN.
Le président Sánchez doit s'expliquer devant le Parlement la semaine prochaine. Il présentera le plan de réarmement de la Commission européenne, qui impose une augmentation des dépenses militaires à 2% du PIB. Cela inclut potentiellement l'envoi de troupes espagnoles pour maintenir la paix entre Moscou et Kiev.
Les groupes parlementaires, cependant, veulent se prononcer dès maintenant. Le PP a soumis une proposition qui exige que toute décision affectant l'Espagne soit débattue et approuvée par le Congrès. Cela inclut les augmentations de dépenses militaires et le déploiement de troupes.
En opposition, le BNG soutient une motion pour renoncer à toute augmentation du budget de la défense. Ils avancent que cela entraînerait des coupures dans les politiques sociales et demandent la sortie de l'Espagne de l'OTAN. Ces deux initiatives montrent des positions opposées, rendant la situation délicate pour Sánchez.
Bien que ces propositions ne soient pas contraignantes, elles révèlent la force des piliers soutenant le gouvernement. La manière dont les groupes parlementaires se positionnent mettra en lumière la solidité de l'exécutif, surtout en ce qui concerne les engagements pris vis-à-vis des Européens.
Les tensions au sein de Sumar se manifestent également. La direction du groupe a tenté de trouver un pacte pour éviter une fracture. Les discussions récentes ont mis en évidence des points de consensus, mais la question de l'augmentation des dépenses militaires reste problématique.
Les positions sur la participation de l'Espagne à l'OTAN sont particulièrement sensibles. La motion du BNG demande l'abandon de l'OTAN, une demande difficile à ignorer pour des partis comme Izquierda Unida, qui ont été fondés contre cette alliance militaire.
La pression est forte sur le parti de Sánchez, qui doit choisir entre un vote différencié ou créer des inconforts au sein du gouvernement. Cela pourrait nuire à son image en Europe, surtout face à l'augmentation des tensions sur les dépenses militaires.
Un autre point de tension concerne la proposition de créer un fonds de 800 milliards pour les dépenses de défense. Ce plan, soutenu par Sánchez, est maintenant contesté par des membres de son propre gouvernement, ce qui complique encore plus la situation.
La semaine à venir sera cruciale pour le gouvernement de Pedro Sánchez. Les débats au Parlement mettront à l'épreuve la cohésion de l'exécutif et la solidité de ses engagements. Face à des positions divergentes, la capacité de Sánchez à naviguer dans cette crise déterminera l'avenir des relations de l'Espagne avec l'Europe et l'OTAN.