
La date choisie pour cette action n’est pas anodine. Des militants de l’ONG Greenpeace ont aspergé, le vendredi 12 décembre, les pavés de la place de l’Étoile à Paris de peinture rouge. Cette action vise à protester contre les avancées jugées modestes de l’accord de Paris sur le climat, adopté il y a dix ans.
Vers 11h15, un journaliste de l’AFP a observé que ces militants, accompagnés d’autres organisations environnementales, ont utilisé des véhicules pour projeter de la peinture rouge, « aux pigments naturels » selon leurs dires. Ils ont ciblé le sol de la place où se dresse l’Arc de triomphe, au sommet de la célèbre avenue des Champs-Élysées.
Les militants ont déployé plusieurs banderoles près du rond-point. L'une d'elles affichait le message « 10 ans de sabotage climatique ». Leur action visait à attirer l’attention sur les enjeux climatiques alors que la police est arrivée, provoquant leur dispersion, tandis que les voitures circulaient toujours sur le rond-point.
Adopté par presque tous les pays lors de la COP21 le 12 décembre 2015, l'accord de Paris a pour objectif de limiter la hausse de la température moyenne mondiale à « bien en deçà de 2 °C » par rapport à l’ère préindustrielle. Cependant, de nombreuses voix, y compris celle du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ont récemment reconnu que l’objectif de 1,5 °C ne serait pas atteint à court terme.
La dernière COP, qui s'est tenue au Brésil en novembre, s'est conclue sur des engagements modestes, sans mentionner les énergies fossiles dans ses conclusions. Cela a suscité des inquiétudes parmi les militants et les observateurs de la lutte contre le changement climatique.
Jason Temaui Man, un militant pro-climat polynésien ayant participé à l’action, a déclaré à l’AFP : « Il faut faire des choses spectaculaires qui vont attirer l’attention des journalistes et du public ». Il a souligné l'importance de trouver des moyens innovants pour faire parler des enjeux climatiques.
La résistance citoyenne aujourd'hui se manifeste par des actions audacieuses. Ces initiatives visent à sensibiliser le public et à inciter les gouvernements à agir face à l’urgence climatique. Les militants estiment que des actions visibles peuvent catalyser un changement significatif.
En conclusion, l'action de Greenpeace à Paris illustre la détermination des militants à rappeler aux décideurs que le temps presse. Les avancées des accords climatiques restent insuffisantes, et il est crucial de maintenir la pression pour un avenir durable.