Les greffes d'organes en France ont connu un regain d'activité, atteignant des niveaux supérieurs à ceux d'avant la pandémie de Covid-19. En 2024, l'Agence de la biomédecine a annoncé que le nombre de transplantations a légèrement dépassé celui de 2019, avec un total de 6 034 transplantations, soit une augmentation de 7,1 % par rapport à l'année précédente.
Marine Jeantet, directrice générale de l'Agence, a souligné l'importance de la mobilisation des équipes hospitalières pour ces opérations. Malgré cela, l'hôpital fait face à des difficultés d'accès aux blocs opératoires, en raison d'un manque de personnel.
Parmi les organes greffés, le rein reste le plus courant, suivi du foie, qui atteint un niveau record. Le cœur, les poumons et le pancréas complètent la liste des organes greffés. Il est à noter que le nombre de greffes a augmenté plus rapidement que le nombre de patients en attente, qui s'élève à 22 585 patients.
En 2024, 852 malades sont décédés faute de greffon, un chiffre en baisse par rapport à 2023. Cependant, cette situation met en lumière l'importance d'accroître le nombre de donneurs.
Malgré les progrès réalisés, les greffes se heurtent à une opposition croissante au don d'organes. En 2024, le taux de refus des proches a atteint un niveau record de 36,4 %. Ce taux varie selon les régions, atteignant 53,6 % en Île-de-France et 21 % en Bretagne.
La loi stipule que chacun est considéré comme donneur d'organes, sauf s'il a exprimé un refus de son vivant. Cependant, les inscriptions au registre des refus ont augmenté, en partie à cause de fake news circulant sur les réseaux sociaux.
Face aux idées reçues, l'Agence de la biomédecine souhaite rassurer le public. Les organes prélevés sont utilisés pour des interventions thérapeutiques et non pour des recherches scientifiques. De plus, les critères d'attribution des greffons sont strictement médicaux, sans prendre en compte la catégorie socioprofessionnelle.
Il est également important de noter qu'aucune religion monothéiste ne s'oppose au don d'organes, et il est possible de respecter tous les rites funéraires. Ces clarifications visent à encourager le don et à sauver des vies.
En conclusion, les greffes d'organes en France ont retrouvé un niveau satisfaisant, mais des défis persistent. L'augmentation des refus de don d'organes et les idées reçues constituent des obstacles à surmonter. Il est crucial de continuer à sensibiliser le public pour favoriser le dons d'organes et améliorer les chances de vie pour de nombreux patients en attente de greffe.