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Grève des juges et des procureurs contre le "risque de politisation" et pour "l'indépendance judiciaire"

Publié le : 11 juin 2025

Mobilisation des juges et procureurs

Plus de 8 000 juges et procureurs sont appelés ce mercredi à une grève de 10 minutes pour exprimer leur désaccord face aux récentes réformes du gouvernement dans le domaine de la justice. Cette initiative émane de cinq des sept associations professionnelles, y compris les plus représentatives.

Les professionnels de la justice sont inquiétés par les conséquences de ces réformes. Ils sont également frustrés par un gouvernement qui a qualifié leurs critiques de « bulos ». Les réformes sont perçues comme une menace pour l’indépendance judiciaire, affectant des principes constitutionnels fondamentaux.

Conséquences des réformes proposées

Les réformes envisagées pourraient entraîner un retour en arrière significatif pour l'État de droit. Elles risquent de créer un accès arbitraire à la magistrature et de restreindre la participation démocratique dans les organes de gouvernance. De plus, elles pourraient soumettre des instances clés à des critères partisans.

Les juges craignent également pour la stabilisation des postes des juges remplaçants. Les nouvelles modalités d’accès à la carrière judiciaire, notamment pour le quatrième tour, semblent favoriser une politisation accrue de la sélection des juges.

Réactions du gouvernement

Le gouvernement défend sa réforme de la justice, la qualifiant de « plus importante en décennies ». Il accuse les associations d'agir pour des motifs corporatifs et considère leurs critiques comme des falsifications intéressées. Le ministre de la Justice, Félix Bolaños, a exprimé son mécontentement face à cette opposition.

Les procureurs, quant à eux, s’inquiètent de réformes qui pourraient affaiblir le Conseil Fiscal, l’unique organe de choix démocratique. Ils craignent également que ces changements ne perpétuent un contrôle sur la direction de la carrière judiciaire, déjà façonnée à l’avantage du gouvernement.

Soutien de la hiérarchie judiciaire

La veille de la grève, les organisateurs ont reçu le soutien de la haute direction de la carrière judiciaire. La Salle de Gouvernement du Tribunal Suprême a exprimé sa préoccupation concernant les problèmes spécifiques qui, selon eux, sont souvent ignorés.

Ils insistent sur la nécessité de créer de nouvelles places judiciaires tout en respectant les critères de mérite et de capacité, garantissant ainsi l’égalité d'accès. Le Tribunal Suprême souligne que l'accès à la magistrature doit être fondé sur des procédures transparentes.

Conclusion

Les juges et procureurs continuent de s’opposer fermement aux réformes proposées, craignant pour l’indépendance judiciaire et l’intégrité de l’État de droit. La mobilisation actuelle reflète une inquiétude collective face à des changements qui pourraient avoir des conséquences durables sur la justice. Ces professionnels restent déterminés à défendre leurs droits et l'intégrité de leur fonction.

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